Sur le front nord entre la Palestine occupée et le Liban, les récents chiffres publiés montrent que « le Hezbollah est loin de la défaite », rapporte le Yediot Ahoronoth.
Il indique qu’il a tiré 3.100 obus propulsés et de mortier et a lancé 33 drones explosifs, depuis le 8 octobre 2023, date à laquelle il est intervenu pour porter assistance « au peuple palestinien de Gaza et à sa résistance ».
Parmi eux, le quotidien israélien a dénombré 249 obus lourds, qui pèsent entre 100 et 500 kg chacun, et qui ont causé des dommages importants. Et de rappeler que ces obus ont détruit le siège de la Division de Galilée dans la colonie de Biranit, située à un kilomètre de la frontière avec le Liban.
Il a aussi tiré 700 obus anti blindés, dont certains étaient sophistiqués. Ils n’ont pas seulement frappé les colonies mais aussi les positions de l’armée israélienne situées sur la première ligne de défense, la ligne de démarcation, ainsi que des bases stratégiques comme celle de l’Unité de surveillance de la circulation aérienne à Meron et d’autres régions.
Les images des destructions causées ont Kiryat Shmona et Metulla et ailleurs sont énervantes, se désole le Yediot Ahronoth avant de faire remarquer que le Hezbollah ne perd pas la confiance qu’il s’est acquis pendant 20 années.
Selon lui, les estimations s’accordent à assurer qu’il détient 200 mille obus de différents types, 10 mille obus de mortier de plusieurs tailles, des dizaines de milliers de roquettes Grad qui peuvent atteindre Haïfa et des dizaines d’obus pouvant atteindre le centre et le sud d’Israël, dont certains pèsent une demi tonne chacun et constituent une menace que le front interne n’a jamais connue auparavant.
Le mois de février dernier, les sondages dont les résultats ont été relayés par les médias israéliens ont fait état que 70% des Israéliens étaient alors favorables à un accrochage militaire de grande envergure avec le Hezbollah.
Compte tenu de ces chiffres, certains observateurs n’excluent pas que le Premier ministre israélien ait été enclin à élargir le champ de l’affrontement avec le Liban. D’autant qu’il avait promis de le faire au début de la guerre pour « changer le Moyen-Orient ».
Pendant ces dernières semaines, ses frappes ont atteint l’est du Liban, dans le Bekaa. Le Hezbollah a alors riposté en frappant dans le Golan syrien occupé.
Dans un discours, son député Hassan Ezzeddine, a déclaré que le Hezbollah n’a utilisé que 1% de ses armes spécifiques. Précisant que les combats se font avec des armes traditionnelles et ordinaires que le Hezbollah a lui-même développées.
« L’ennemi sait très bien que s’il va trop loin, ceci va provoquer une guerre plus importante et mondiale », a-t-il souligné lors des funérailles le 8 avril dernier d’un combattant de la Résistance islamique, tombé en martyr sur la voie d’al-Qods.
Source: Divers