Benny Gantz, membre du Cabinet de guerre , a affirmé « qu’Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une guerre existentielle et une bataille majeure qui a révélé les souffrances que subissent les Israéliens ».
Gantz a déclaré samedi soir lors d’une conférence de presse « qu’aucune décision vitale n’a été prise, ni aucune mesure requise pour garantir la réalisation des objectifs de la guerre, et qu’une petite minorité contrôle la direction du navire israélien et l’entraine droit vers des rochers ».
Gantz a averti que « la guerre ne peut être gagnée que grâce à une boussole stratégique claire et réaliste et qu’un changement immédiat est nécessaire », soulignant « nous ne laisserons pas les choses telles qu’elles sont ».
Gantz a expliqué sa menace en s’adressant à Netanyahu : « Si vous choisissez la voie des fanatiques, nous serons obligés de démissionner du gouvernement et de proposer des amendements », ajoutant « Netanyahu doit choisir entre la division et l’unité, entre la victoire et le désastre ».
Gantz a noté que « l’unité ne peut être une feuille de vigne qui cache l’impasse dans la bataille ».
La Douzième chaîne israélienne a révélé que « Gantz a tenu des réunions secrètes dans plusieurs capitales arabes avant de tenir sa conférence de presse ».
Le ministre de la Sécurité intérieure du gouvernement d’occupation, Itamar Ben Gvir, a répondu à Gantz, le considérant comme « un petit leader et un grand trompeur. Dès les premiers instants où il a rejoint le gouvernement, il s’est principalement concentré sur son démantèlement ».
Ben Gvir a estimé que « les voyages de Gantz à Washington ne représentent qu’une petite partie de ses complots et que quiconque a présenté aux Haredim des propositions concernant la loi de recrutement en échange de la dissolution du gouvernement et scandé des slogans sur la responsabilité est un menteur et un hypocrite ».
Le chef de l’opposition israélienne et chef du parti « Il y a un avenir », Yair Lapid, a déclaré, s’adressant à Gantz et au membre du cabinet de guerre, Gadi Eisenkot : « Assez, sortez du cabinet de guerre, assez de conférences de presse », ajoutant, « si vous n’aviez pas siégé au gouvernement, nous aurions dépassé l’ère de Netanyahu et de Ben Gvir ».
De même, le ministre des Communications du gouvernement d’occupation, Shlomo Karei, a répondu à Gantz lui suggérant de « démissionner demain au lieu d’attendre jusqu’au 8 juillet » ajoutant que « le cabinet de guerre est depuis longtemps devenu de gauche et constitue un moyen d’affaiblir le gouvernement de droite et son Premier ministre ».
À son tour, le Forum des familles de prisonniers a répondu à Gantz en déclarant : « Le temps des discussions est terminé », indiquant que « le temps presse pour les prisonniers et que les négociations doivent être reprises ».
La Douzième chaîne israélienne a rapporté que « plus de 100 000 personnes ont participé à un grand rassemblement à Tel Aviv pour exiger un accord d’échange », des détenus, à l’invitation du Forum des familles de prisonniers, et ont fermé la route Ayalon vers le nord.
Commentant les escarmouches en cours entre les membres du cabinet, le chef du parti « Israël notre maison », Avigdor Lieberman, a déclaré dans une interview à la Douzième chaîne israélienne : « À Gaza, il y a une stagnation, et dans le nord il y a capitulation et chantage. La seule guerre est celle que se livre les ministres du cabinet, entre le Premier ministre et Gantz et vice versa ».
Lieberman a estimé que « ceux qui doivent démissionner sont les trois perdants : le premier est le Premier ministre, le deuxième est le ministre de la Sécurité et le troisième est le chef d’état-major », ajoutant: « ils ne peuvent pas continuer ».
Il a noté : « Je regarde ce qui se passe dans le nord, et j’entends le chef d’état-major dire que dans le nord, nous sommes engagés dans une défense offensive », ajoutant « la défense offensive, c’est comme si le Hamas était dissuadé ».
Netanyahu a répondu à Gantz en disant : « Gantz a choisi de me donner un délai à la place du Hamas, lui demandant de répondre à trois questions s’il favorise les intérêts d’Israël et ne cherche pas d’excuse pour renverser le gouvernement ».
Les questions sont : « Est-il prêt à achever l’opération Rafah pour détruire le Hamas ? Est-il opposé au contrôle civil de Gaza par l’Autorité palestinienne ? Est-il prêt à accepter un État palestinien en Cisjordanie dans le cadre du processus de normalisation avec l’Arabie Saoudite ? » Il a ajouté : » Si tel est le cas, comment pourrait-il menacer de démanteler le gouvernement d’urgence en plein processus ? »
Netanyahu a souligné que « les conditions fixées par Gantz signifient la fin de la guerre, la défaite d’Israël, la libération des personnes kidnappées, le maintien du Hamas intact tel quel et l’établissement d’un État palestinien ».
Les médias israéliens ont rapporté que « les familles des prisonniers israéliens dans la bande de Gaza ont appelé le ministre de la Sécurité du gouvernement d’occupation, Yoav Gallant, et d’autres responsables à destituer le Premier ministre Benjamin Netanyahu ».
Les familles des prisonniers ont estimé, dans un communiqué, que « Netanyahu a empêché la conclusion d’un accord d’échange et qu’il doit être empêché de prendre les décisions seul et et doit immédiatement être démis du pouvoir parce qu’il a laissé nos enfants affronter la mort ».
Source: Médias