Le journal israélien Jerusalem Post a estimé « qu’Israël est confronté à un environnement de sécurité profondément modifié. Alors que la disparition d’un adversaire de longue date (le régime de Bachar al-Assad) offre un court répit, la montée de Hayaat Tahrir al-Sham, près de sa frontière nord, laisse présager un danger ».
Dans un article publié sur ses pages électroniques, le journal a rapporté que « faute de perspectives d’aide occidentale à la reconstruction en raison de ses antécédents extrémistes, le groupe rebelle pourrait consolider son pouvoir par l’extrémisme et menacer ouvertement Israël et l’Arabie saoudite, les mettant dans la ligne de mire d’un groupe adepte de l’exploitation du chaos ».
Concernant la position russe sur les événements, le journal s’interroge si Moscou abandonnerait ses bases de Tartous ? Un tel retrait affecterait le prestige et l’influence du président Vladimir Poutine, en particulier lorsqu’il est contraint de se retirer à cause d’ un groupe de forces ukrainiennes beaucoup moins équipées, soutenues par l’Occident ».
Jerusalem Post a souligné que « la perte de l’allié syrien compromet l’influence de la puissance russe, non seulement au Moyen-Orient mais en Afrique ».
En Syrie, affirme le Jerusalem Post, le champ de bataille est divisé entre des agendas concurrents : « Les Forces démocratiques syriennes voient une opportunité de renforcer leur autonomie, mais elles sont toujours menacées par la Turquie et ses mandataires de l’Armée nationale syrienne. Pendant ce temps, Ankara est déterminée pour empêcher l’autonomie kurde. Une menace potentielle pour Israël, même s’il est affaibli. »
Le journal a noté que, tandis que « les factions jihadistes cherchent à exploiter les frontières poreuses de la Syrie, la Jordanie pourrait bientôt se trouver confrontée à un scénario dans lequel ses tentatives pour apaiser les acteurs islamistes ne feraient que les enhardir, alors que le pari du royaume avec les Frères musulmans et le Hamas est devenu de plus en plus risqué, augmentant ainsi le risque sur sa stabilité interne et ses relations avec Israël ».
L’effondrement de la Syrie « se répercute également sur les pays voisins, alors que le Liban est confronté à une déstabilisation accrue à mesure que l’influence de Téhéran décline, et sans un soutien syrien fiable, le Hezbollah pourrait resserrer son emprise sur la politique libanaise, exacerbant une crise déjà aggravée ».
Source: Médias