Les familles des militaires de l’armée syrienne de l’ancien régime renversé ont manifesté ce lundi à Damas pour savoir le sort de leurs fils arrêtés et réclamer leur libération.
Rassemblées sur la place des Omeyyades, elles ont indiqué sur les pancartes qu’elles arboraient qu’ils sont séquestrés dans les prisons d’Idleb, Adra et Hama.
9.000 militaires de l’armée déchue s’étaient rendus après le renversement de Bachar al-Assad et la dissolution de l’armée. Jusqu’à présent, leur sort demeure inconnu.
150 arrestations à Homs
Le directeur de la Sécurité général du nouveau régime en place à Homs a déclaré ce lundi la fin de l’opération de ratissage des quartiers de cette ville assurant avoir réalisé ses objectifs.
Des suspects ont été arrêtés pour être traduits devant la justice tandis que d’autres ont été relâchés, a rapporté l’agence syrienne officielle Sana. Il est question que sur les 650 personnes qui ont été arrêtées, 150 sont encore séquestrées.
Deux femmes poignardées jusqu’à la mort
Selon des habitants de la ville de Homs, rapporte le journal al-Akhbar, des actes de vengeance ont été perpétrés dans certains quartiers, au cours desquels plusieurs citoyens ont été tués. Dans la nuit de samedi à dimanche, la sœur et la tante du chanteur Baha’ al-Youssef ont été poignardées jusqu’à la mort et que son jeune neveu a été grièvement blessé. Il était connu pour ses prises de position pro Assad.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ce crime a été largement condamné parmi les habitants de la ville.
On rapporte aussi que des hommes armés encagoulés de l’Administration militaire du régime en place ont ouvert le feu, attaqué certaines maisons et ont arrêté un certain nombre d’officiers. Des images postées sur les réseaux sociaux ont montré une rangée de militaires capturés obligés d’émettre des sons comme le braiment des ânes.
Des questions sur l’appartenance communautaire
Le Groupe de la paix civile à Homs, formé d’activistes, a révélé dans un communiqué que pendant les perquisitions dans les maisons, des questions humiliantes étaient posées sur l’appartenance communautaire de ses occupants. Dans certains cas, des femmes ont été insultées parce qu’elles ne portaient pas de voile. Le Groupe rapporte que les instruments de musique ont été cassés, et les téléphones portables fouillés pendant les perquisitions.
Indiquant qu’il y a eu 118 arrestations, il a réclamé aux nouvelles autorités de révéler la liste des personnes arrêtées et d’informer leur famille de l’endroit de leur séquestration.
La Syrie face à un désastre
Le ministre du Commerce du nouveau gouvernement syrien, Maher Khalil al-Hassan, a mis en garde que la Syrie sera confrontée à un « désastre » si les sanctions américaines sont maintenues.
« Damas est incapable de conclure des accords pour importer du carburant, du blé ou d’autres produits importants en raison des sanctions américaines strictes contre le pays, malgré la volonté de nombreux pays, y compris les États du Golfe, de fournir ces produits à la Syrie », a-t-il déclaré pour Reuters.
Indiquant que les réserves actuelles de blé de la Syrie suffisent pour répondre aux besoins du pays pendant cinq mois, al-Hassan a indiqué que les subventions au pain seront supprimées d’ici un mois ou deux au maximum.
« Le coût de production d’un kilo de pain sur le marché libre est de 40 centimes, alors qu’il est actuellement vendu à 20 centimes », a-t-il souligné.
Il a également révélé une hausse des salaires de 400 % dans les prochains jours, espérant que cela se produise avant le 15 janvier ou début février au plus tard.
Une licence américaine relative à la Syrie
Le site Internet du Département du Trésor américain a annoncé que les États-Unis ont délivré une licence générale relative à la Syrie. Cette licence autorise la réalisation de transactions avec les institutions gouvernementales syriennes, certaines transactions énergétiques, ainsi que le transfert de fonds personnels vers la Syrie, notamment via la Banque centrale.
Source: Divers