Donald Trump s’est dit jeudi soir désireux de reprendre contact avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, « un type intelligent » que le président américain avait rencontré trois fois lors de son premier mandat, mais sans avancée sur le nucléaire.
Interrogé sur la télévision préférée des conservateurs Fox News, le nouvel occupant du Bureau ovale a réaffirmé que Kim Jong Un l' »aim(ait) et (qu’il) s’entendai(t) bien avec » lui.
Alors que l’animateur vedette de la chaîne Sean Hannity, tout acquis à sa cause, demandait à Donald Trump s’il reprendrait contact avec lui, il a répondu: « Ouais, je le ferai ». « Kim Jong Un est un type intelligent », a assuré le président américain.
Premier chef de l’Etat américain en exercice à rencontrer un membre de la dynastie Kim, Donald Trump entretenait une relation épistolaire bien connue avec Kim Jong Un. Les deux hommes se sont rencontrés la première lors d’un sommet historique en juin 2018 à Singapour, la seconde à Hanoï en février 2019 — un fiasco — et la dernière fois sur la frontière entre les deux Corées en juin 2019.
Les Etats-Unis et Pyongyang ont tenu leurs derniers pourparlers sur la dénucléarisation à Stockholm en octobre 2019, mais sans véritable progrès.
Il y a une semaine, le républicain Marco Rubio, qui n’avait pas encore été confirmé par le Sénat comme chef de la diplomatie de Donald Trump, avait qualifié Kim Jong Un de « dictateur » et affirmé que Washington s’efforcerait au maximum d’éviter une crise avec ce pays.
D’après M. Rubio, le dirigeant nord-coréen « voit les armes nucléaires comme sa police d’assurance pour rester au pouvoir, et c’est tellement important pour lui qu’aucune quantité de sanctions ne l’a dissuadé de développer cette capacité » nucléaire.
Pendant la campagne présidentielle, Donald Trump avait affirmé que Kim Jong Un « aimerait » le voir revenir à la Maison Blanche, et qu’il s’entendait bien avec lui. Kim « me dit tout. Il m’a tout dit », s’était-il vanté auprès du journaliste américain Bob Woodward pour son livre « Rage » en 2020.
Espoir d’éviter des frappes contre l’Iran
S’agissant de l’Iran, Trump a dit espérer éviter des frappes contre les sites nucléaires iraniens, souhaitant un « accord » avec Téhéran, l’ennemi juré des Etats-Unis et d’Israël.
Interrogé pour savoir s’il soutiendrait des frappes contre ces sites, il a répondu qu’il allait s’entretenir de la question avec des « personnes de très haut niveau », sans préciser lesquelles ni quand.
« Ce serait vraiment bien si l’on pouvait résoudre ce problème sans avoir à franchir cette étape supplémentaire », a-t-il dit.
« Il faut espérer que l’Iran conclura un accord et si ce n’est pas le cas, je pense que ce n’est pas grave non plus », a-t-il encore affirmé.
Donald Trump a été l’artisan d’une politique dite de « pression maximale » envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021). Il avait par ailleurs retiré les Etats-Unis en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans auparavant et qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires.