L’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a critiqué la guerre en cours dans la bande de Gaza, la qualifiant d’« absurde » et servant les intérêts politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il a mis en garde contre une menace imminente pour l’avenir et l’identité d’Israël.
Dans une interview accordée à la Douzième chaîne israélienne, Barak a déclaré : « En Israël, nous sommes au bord du gouffre. Il existe un danger immédiat et évident pour la sécurité de l’État, en premier lieu, ainsi que pour la forme de notre régime, la démocratie, l’identité de l’État et son avenir. Celui qui tente de le pousser au-dessus de ce gouffre n’est autre que le Premier ministre. »
Il a ajouté : « Israël est actuellement enfermé dans une guerre futile, et Netanyahu est obligé de la poursuivre. » Il a souligné que « cette guerre continue non pas à cause d’un besoin de sécurité, mais parce qu’elle constitue une nécessité politique pour Netanyahu ».
Selon Barak, il n’y a « aucun doute que si Netanyahu était forcé d’enquêter sur lui, il s’effondrerait », notant que « nous vivons pour la continuation de la guerre, et aucune action militaire du type de celle qui a lieu actuellement n’accélérera la libération des otages ».
« Netanyahu dit des bêtises. Il y a trois semaines, il a présenté sa vision : nous entrerons par la force à Gaza, le Hamas déposera les armes et nous expulserons ses dirigeants à l’étranger. Ensuite, les conditions seront créées pour mettre en œuvre la vision de Trump. Trump ne soutient plus cette vision, et il (Netanyaou) n’est pas capable de vaincre complètement le Hamas », a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’« il y avait auparavant six divisions de l’armée dans la bande de Gaza, et nous étions à Jabalia cinq reprises, à Beit Hanoun à quatre reprises et à Deir al-Balah deux fois. Quiconque pense qu’il en sera autrement aujourd’hui se trompe. »
En avril, l’ancien premier ministre israélien a accusé Benjamin Netanyahu d’être sous influence de ministres messianiques afin de conserver le pouvoir. Ces derniers rechercheraient ainsi l’escalade de la violence, voire de risquer un conflit régional, pour accélérer la venue du messie.
Source: Médias