L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s’est exprimé mardi soir sur la chaîne britannique BBC, où il a accusé ‘Israël’ de commettre des crimes de guerre.
« Ce qu’Israël fait actuellement à Gaza est très proche d’un crime de guerre », a-t-il déclaré.
Il s’agit « d’une guerre sans objectif qui ne va certainement rien accomplir en ce qui concerne la libération des otages », a-t-il ajouté évoquant l’extension des opérations militaires dans la bande de Gaza.
Mardi matin, le président du parti des Démocrates, le général de réserve Yaïr Golan, avait également prononcé des propos similaires.
Dans une interview accordée à la radio israélienne, il avait déclaré qu' »un État sain d’esprit ne tue pas des bébés comme passe-temps, Israël est en train de devenir un paria ».
Ce gouvernement est rempli d’individus vindicatifs, sans morale et incapables de diriger un pays en temps de crise. Cela met notre existence en danger, a ajouté Golan.
Dans la sphère politique, les réactions de condamnation n’ont pas tardé.
Les déclarations inédites de Yair Golan ont suscité de vives réactions de la part du premier ministre Benjamin Netanyahu et des membres de son gouvernement, qui ont ignoré les appels internationaux à mettre fin à la guerre génocidaire contre Gaza.
Netanyahu a qualifié les déclarations de Golan de « calomnies antisémites qui encouragent la défiance ».
« Je condamne avec véhémence les calomnies antisémites de Yaïr Golan contre nos soldats héroïques et contre Israël », a déclaré le premier ministre israélien dans un communiqué.
Le ministre de l’Éducation Yoav Kish a écrit sur X que « l’ancien détenu Ehud Olmert rejoint Yaïr Golan et le chœur de l’extrême gauche qui diffame l’État d’Israël sur la scène internationale ».
La ministre des Transports Miri Regev a également réagi : « Le Hamas et les terroristes des forces d’élite remercient Ehud Olmert et Yaïr Golan ».
L’armée d’occupation israélienne a repris ses agressions contre la bande de Gaza le 18 mars, tuant depuis lors 3 340 personnes, dont des centaines d’enfants et en blessant 9 357 autres, rompant un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers qui était entré en vigueur en janvier.
Rappelons que plus de 53.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyre depuis le lancement de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la bande de Gaza.
‘Israël’ est également poursuivi pour ‘’crime de génocide’’ devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre menée contre l’enclave palestinienne.