Un général retraité de l’armée libanaise s’est penché sur les récents propos du secrétaire général du Hezbollah libanais concernant une confrontation ouverte entre la Résistance et le régime israélien lors de son interview avec la chaîne Al-Mayadeen.
Amin Hoteit, ancien brigadier général de l’armée libanaise devenu analyste politique et expert en stratégie militaire, passe en revue les éléments de la nouvelle stratégie de l’axe de la Résistance face à Israël, expliquée par Seyyed Hassan Nasrallah le samedi 26 janvier.
L’axe de la Résistance a adopté une approche de contre-attaque face à l’ennemi israélien à tous les niveaux. Dans le discours de Nasrallah, il était clair que Seyyed Hassan Nasrallah distinguait à cet égard la confrontation limitée d’une confrontation ouverte avec Israël.
En cas de confrontation limitée, c’est l’axe de Résistance qui déterminera les règles du jeu en prenant des mesures proportionnelles. C’est en conformité avec cette approche que la Syrie a menacé de prendre pour cible l’aéroport de Tel-Aviv en réponse aux futurs bombardements de l’aéroport de Damas.
En cas de confrontation ouverte, si Israël fait un mauvais calcul pour lancer une guerre, il ne sera plus en mesure de déterminer l’espace et le temps du conflit.
La confrontation avec Israël ne signifie pas nécessairement la guerre d’une entité contre un gouvernement de l’axe de Résistance. Comme y a fait allusion le secrétaire général du Hezbollah, l’axe de la Résistance ne se limite plus à l’Iran, à la Syrie et au Hezbollah, elle comprend également d’autres mouvements, à l’instar du Hamas et des groupes de résistance irakiens et yéménites.
Le régime israélien n’est plus en mesure de déterminer l’espace géographique du conflit. Toute guerre future déclenchée par Israël se répandra aux territoires palestiniens occupés, les exercices militaires organisés par l’armée israélienne en Galilée et au Golan occupé en témoignent.
Le Hezbollah libanais dispose, selon les déclarations de Nasrallah, de nombreux missiles de haute précision capables de viser des cibles prédéfinies.
Le dernier point consiste en la durée d’une éventuelle guerre entre l’axe de la Résistance et Israël. En effet, bien qu’Israël serait capable de commencer une confrontation ouverte, il ne serait pas en mesure de la terminer.
Après avoir gagné une grande victoire en Syrie, l’axe de Résistance est entré dans une nouvelle phase militaire, ce qui fait peur à l’ennemi israélien.
Les nouveaux éléments parus sur la scène du Moyen-Orient prouvent deux choses : d’abord, l’élimination de la cause palestinienne est devenue impossible malgré les machinations de certains régimes arabes de la région ; et deuxièmement, une confrontation ouverte entre le régime israélien et l’axe de Résistance ne se terminerait que par la restitution des territoires palestiniens à leurs vrais propriétaires.
Source: PressTV