Dans un tweet paru le jeudi 9 mai, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Jawad Zarif a répondu à l’Union européenne, lui demandant de respecter ses engagements dans l’accord nucléaire au lieu de demander à l’Iran de respecter les siens unilatéralement.
« Le communiqué publié aujourd’hui par l’Union européenne dévoile les véritables raisons pour lesquelles l’accord nucléaire est ce qu’il est aujourd’hui ; les Etats-Unis exercent depuis un an des brimades à l’encontre de l’Europe et du monde entier alors que l’Union européenne se contente de faire part de ses regrets », a-t-il tweeté.
« L’UE se devrait d’observer ses engagements dont la normalisation des liens économiques (Avec l’Iran) au lieu de demander à l’Iran de respecter ses engagements unilatéralement dans un accord multilatéral », a-t-il conclu sur sa page Twitter.
Impliqués dans le dossier du nucléaire iranien, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, ainsi que l’Union européenne ont rejeté, le jeudi, «l’ultimatum » de l’Iran, qui leur a donné deux mois avant de remettre en cause de nouveaux aspects de l’accord.
« Nous rejetons tout ultimatum et nous évaluerons le respect par l’Iran de ses engagements en matière nucléaire », préviennent ces pays ainsi que la Haute représentante de l’UE pour la politique étrangère, Federica Mogherini, dans un communiqué commun.
« Nous demeurons pleinement attachés à la préservation et à la mise en œuvre intégrale de l’accord sur le nucléaire, une réalisation essentielle dans l’architecture mondiale de non-prolifération nucléaire, qui est dans l’intérêt de la sécurité de tous », expliquent ces trois pays, appelant l’Iran à « s’abstenir de toute escalade ». « Nous attendons de l’Iran qu’il continue d’adhérer aux formats et mécanismes mis en place par l’accord sur le nucléaire », ajoutent les trois pays et l’UE.
En mai 2018, un an après l’avènement de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis, celui-ci a retiré son pays de l’accord nucléaire conclu en 2015, et a rétabli des sanctions pour les deux secteurs banquier et pétrolier. Le jeudi 9 mai, il a introduit quatre autres secteurs dans ces sanctions : l’acier, l’aluminium, le fer et le cuivre.
Source: Divers