L’organisation terroriste iranienne Moudjahidines du peuple iranien (OMPI), a menacé de liquider le chef de l’Unité d’élites al-Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) le général Qassem Souleimani ainsi que le chef de l’autorité judiciaire l’ayatollah Ibrahim Raïssi.
Selon le site en ligne de la télévision iranienne arabophone al-Alam, cette menace figure dans un message publié sur le site de cette organisation interdite en Iran pour avoir perpétré des dizaines d’attentats terroristes dans ce pays au lendemain de la révolution iranienne et d’y avoir tué des centaines de responsables politiques et religieux.
« Il faut que ces deux rejoignent Lajevardi et Sayyad Chirazi », est écrit dans ce message.
Assadollah Lajevardi a été dès sa plus tendre jeunesse un fervent militant pour la révolution islamique. Mais durant les dernières années de sa vie, le gouvernement iranien lui a confié la gestion de prisons et l’a désigné comme procureur en chef des tribunaux révolutionnaires. Il s’est surtout fait remarquer en reconvertissant des prisonniers appartenant à l’OMPI. Les autorités carcérales ont salué en lui ses efforts qui sont parvenus à bout de l’illettrisme dans ces prisons.
Quant à Ali Sayyad Chirazi, il est l’un des plus hauts officiers en république islamique d’Iran. Il a été désigné commandant en chef de l’armée de terre, puis l’état-major adjoint des forces armées iraniennes, avant d’être tué en avril 1999.
Les Moudjahiddines du peuple ont été soutenus par Saddam Hussein d’abord, puis par la CIA et par le Mossad qui espérait les utiliser comme agent terroriste , a révélé Bernard Hourcade, directeur de recherche au CNRS.
En novembre 2018, le quotidien américain New York Times a révélé que des officiers des renseignements saoudiens ont demandé à des hommes d’affaires de recruter des sociétés privées pour liquider des ennemis iraniens, dont le général Soulaimani. La rencontre avec eux avait été organisée par l’homme d’affaires d’origine libanaise George Nader, avec la participation de Jol Zamel, un israélien proche des renseignements et des agences de sécurité israéliennes. Sur le conseil de leurs avocats, les hommes d’affaires ont fini par rejeter la proposition des officiers saoudiens. Nader leur a alors proposé une société siégeant à Londres et dirigée par d’anciens officiers des forces spéciales britaniques afin de conclure avec elle un contrat de liquidation. Son identité n’a pas été divulguée.
Source: Divers