Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé vendredi que les appels à l’anéantissement d’Israël, courants chez les responsables iraniens, ne visaient pas les juifs mais le « régime » israélien.
« L’anéantissement du gouvernement israélien (…) ne signifie pas l’anéantissement du peuple juif ; nous n’avons pas de problème avec lui », a déclaré l’ayatollah Khamenei lors d’une rencontre à Téhéran avec des responsables de pays islamiques, dans le cadre de la 33ème conférence de l’Unité islamique organisée à Téhéran, selon un communiqué diffusé sur son site internet.
Les appels en ce sens souhaitent « l’anéantissement du régime et de l’Etat (israéliens) imposés », pour que les Palestiniens puissent « choisir leur propre gouvernement et chasser des voyous comme (Benjamin) Netanyahu », le Premier ministre israélien, a ajouté le guide suprême iranien.
« Les propos de l’Imam Khomeiny sur l’éradication d’Israël implique l’entité sioniste et non pas les juifs », a-t-il tenu a signaler.
Fin septembre, le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique iranienne, avait déclaré que la destruction d’Israël « n’est plus un rêve mais un but à portée de main ».
« Nous ne sommes pas antisémites. Des juifs vivent dans la plus grande sécurité dans notre pays », a assuré vendredi l’ayatollah Khamenei. « Nous soutenons seulement le peuple palestinien et son indépendance. »
Téhéran ne reconnaît pas l’existence d’Israël, appelé le « régime sioniste », et soutient des groupes de résistance palestiniens dans leur lutte contre l’entité sioniste.
L’imam Khamenei a réaffirmé : « Notre position à l’égard de la Palestine est définitive. Nous avons aidé les Palestiniens et nous continuerons à le faire ».
Selon lui le monde islamique doit emboiter le pas à l’Iran et « aider les Palestiniens ».
Le guide suprême iranien a aussi appelé à l’unité face à « l’ennemi commun » qui cherche à semer la discorde entre les pays musulmans, avec aux commandes Israël et les Etats-Unis. « Si le monde islamique s’était engagé dans l’unité, il n’y aurait pas de tragédies en Palestine », a-t-il regretté.
Sources: AFP, Al-Manar