Un haut responsable américain a déclaré à Axios que des « discussions préliminaires très discrètes se déroulent entre la Syrie et Israël sous les auspices des États-Unis », soulignant que « les avancées diplomatiques sont comme éplucher un oignon ».
Du côté israélien, un haut responsable a déclaré au même site internet « qu’Israël cherche à obtenir l’assurance que toute négociation aboutirait finalement à une normalisation et à un accord de paix complet », notant « qu’un accord n’est pas à l’horizon immédiat et qu’il faudra du temps pour réaliser des progrès tangibles ».
Le responsable israélien a ajouté que « Netanyahu vise un ensemble d’accords avec Damas, par étapes, à commencer par une version actualisée de l’accord de désengagement de 1974 et se terminant finalement par un accord de paix total et une normalisation des relations ».
Des responsables israéliens et américains ont déclaré au site internet que « l’envoyé américain Tom Barrack était en contact avec des responsables syriens depuis sa visite en Israël au début du mois pour explorer la possibilité de lancer des pourparlers formels entre Tel-Aviv et Damas ».
Dans ce contexte, les responsables israéliens ont demandé à Washington « de jouer un rôle plus actif dans la médiation de la situation, ce qui donnerait au nouveau gouvernement syrien une motivation plus forte pour s’engager sérieusement dans des négociations », selon Axios.
« Israël communique avec la Syrie par au moins quatre canaux différents, notamment le conseiller à la sécurité nationale de Netanyahu, Tzachi Hanegbi, le directeur du Mossad, David Barnea, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar et l’armée israélienne par le biais d’une coordination militaire quotidienne », selon le site Axios.
Un responsable américain a ajouté que « les discussions sont actuellement limitées à des responsables « en dessous du niveau du président syrien Ahmad al-Charaa (Golani) » et « qu’il n’y a pas encore eu de discussion sur la tenue d’un sommet entre al-Charaa et Netanyahu ».
Le 26 juin, les médias israéliens ont rapporté « qu’il y a une communication quotidienne directe entre le nouveau régime syrien et Israël ».
Axios a précédemment rapporté que « Netanyahu est intéressé par la négociation d’un accord de sécurité comme étape intermédiaire vers un accord de paix global avec Damas ».
En Israël, les déclarations de responsables israéliens évoquent de plus en plus ces tractations.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré : « La Syrie, qui rêvait autrefois d’effacer Israël de la carte, nous envoie aujourd’hui des émissaires pour parler de normalisation et de paix. »
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a annoncé lundi qu’« Israël souhaitait établir des relations diplomatiques officielles avec la Syrie et le Liban ». Saar a déclaré : « Nous ne discuterons pas du plateau du Golan dans aucun accord de paix. »
Des sources politiques libanaises ont fait état de pressions énormes exercées sur le Liban afin qu’il avance avec la Syrie vers la normalisation avec l’entité sioniste, a rapporté le quotidien libanais ad-Diar.
« La signature d’un accord de paix avec Israël par le président syrien Ahmad al-Charaa est tranchée et n’est qu’une question de quelques semaines ou mois », selon ces sources.
Source: Médias