Une toute dernière information rapportée par les sources militaires russes fait état de l’achat par la Turquie des batteries de missiles antimissile S-125 ukrainiens qu’Erdogan ne tardera pas à déployer à Idlib contre l’aviation syrienne et russe.
Avia.pro dit que les autorités turques ont acheté deux batteries de S-125 dont la portée serait de 16 kilomètres, ce qui est largement suffisant pour abattre des Soukhoï syriens et russes dans le ciel d’Idlib, voire dans le ciel de Hama et d’Alep.
La livraison de deux systèmes S-125 Pechora qui a coûté quelque 30 millions de dollars à Ankara, pose un réel danger dans la mesure où leur efficacité a été prouvée à plusieurs reprises à la fois en Union soviétique mais aussi en Syrie, où ils ont été utilisés à l’effet de repousser respectivement les frappes américaines et les raids israéliens.
Pechora pourrait bien faire partie de l’arsenal des terroristes pro-Turquie à Idlib, lesquels ne tarderont pas prendre pour cible les avions syriens mais aussi les avions militaires russes, opérant régulièrement des vols de Lattaquié vers d’autres localités syriennes voire vers la Libye
Avec l’entrée en jeu de cette pièce de la DCA, peut-être pas aussi solide que les Patriot, mais tout de même assez efficace pour créer une fente dans la DCA intégrée syro-russe, le numéro un turc confirme une tendance : son ralliement à la campagne de frappe israélo-américaine qui est entrée dans une nouvelle phase depuis que les Etats Unis ont réussi à construire une nouvelle base au nord de Deir ez-Zor.
D’ailleurs le régime israélien ne fait plus de mystère de cette étroite synergie militaire qui a fait dire à une « source officielle israélienne » citée par Middle East Eye ceci : « Le gouvernement israélien cherche à rétablir des relations diplomatiques d’envergure avec la Turquie ».
« Ankara et Tel-Aviv partagent des intérêts communs tels que la Syrie et l’approvisionnement en gaz naturel en Méditerranée orientale. Pourquoi ne pas reprendre les relations diplomatiques? », a dit cette source, reprenant mot à mot, le tweet d’un autre responsable israélien qui dit : « Tel-Aviv est fier de ses relations diplomatiques avec la Turquie et espère resserrer les liens à l’avenir ».
Cela a conduit de nombreux observateurs à souligner qu’Israël manquait à l’appel dans une déclaration signée cette semaine par ses alliés condamnant la Turquie pour ses «activités illégales» de forage gazier et son «expansionnisme» en Méditerranée orientale.
La déclaration a été signée plus tôt cette semaine par les ministres des Affaires étrangères de Chypre, de l’Égypte, de la France, de la Grèce et des Émirats arabes unis.
Le responsable israélien a très implicitement déclaré que la Syrie était l’une des principales raisons pour lesquelles les relations entre les deux parties devaient être normalisées. Et pourquoi? » Parce que » les forces pro-iraniennes notamment le Hezbollah défient les soldats turcs à Idlib et nos soldats dans le sud de la Syrie ».
Voilà le mot qui est lâché : en février alors même que la Turquie se démenait pour s’accaparer de Saraqeb, cette localité stratégique sur le confluent M4/M5 à Idlib, une frappe au drone de l’armée turque a visé le QG des forces de la Résistance.
Le commandement iranien de cette force a mis en garde la Turquie contre les impacts de ce genre d’aventurisme qui aurait pu se solder par « des tirs de missiles contre les postes de garde des soldats turcs ».
Quelques jours plus tard le Hezbollah a tiré vengeance et libéré en trois heures Saraqeb. N’empêche que la frappe au drone semble avoir tout pour ressembler à ceux que pratique Israël. L’annonce du responsable sioniste ne fait que tomber les masques et démaquer un jeu depuis bien longtemps en vigueur en Syrie.
Source: Press TV