L’ancien secrétaire d’État adjoint aux Affaires politico-militaires, sous la direction de George W. Bush d’août 2008 à janvier 2009, Mark Kimmitt, a révélé ce samedi 6 juin, les détails de l’entretien stratégique entre les États-Unis et l’Irak.
« Aucun parti politique irakien ne souhaite le maintien des forces militaires américaines en Irak. Ils ne souhaitent qu’une formation militaire et un soutien dans la lutte contre le terrorisme », a précisé Kimmitt.
« Si l’équipe de négociateurs irakienne demande le retrait des forces américaines Washington n’insistera pas pour poursuivre sa présence en Irak et que nous agirons comme nous l’avons fait en 2011 », a-t-il ajouté.
« Les pourparlers préparatifs pour une série de futures négociations ne dureront que 24 heures et porteront sur la présence américaine, les coopérations économiques, politiques et sécuritaires, l’examen des relations irano-irakiennes et les sanctions imposées à l’Iran », a poursuivi l’ancien diplomate américain.
« La décision du parlement irakien de nous expulser de ce pas n’est pas contraignante pour le Premier ministre de ce pays, Mustafa Kazemi. Les négociations sont les seuls facteurs qui détermineront la poursuite de notre présence », a-t-il souligné.
Coopération énergétique irano-irakienne
Par ailleurs, l’exemption US accordée à l’Irak, lui permettant d’importer l’énergie iranienne, a été prolongée.
« À l’approche de la saison estivale, les besoins de l’Irak en électricité et en gaz en provenance d’Iran augmentent, car les importations en provenance d’autres pays ne sont pas économiquement viables pour le gouvernement irakien », a affirmé le secrétaire général de la Chambre de commerce commune irano-irakienne, Hamid Hosseini.
« En raison de l’approche de la saison estivale, les besoins de l’Irak en électricité et en gaz en provenance de l’Iran augmentent, car les importations en provenance d’autres pays ne sont pas économiquement viables pour le gouvernement irakien. C’est pourquoi l’administration américaine a décidé de prolonger l’exemption accordée à l’Irak », a précisé Hosseini en allusion à la dépendance de l’Irak de l’énergie étrangère.
« Le commerce entre l’Iran et l’Irak a été confié au secteur privé pour ne pas être impacté par les questions politiques. À l’instar de l’importation d’électricité et de gaz par le gouvernement irakien, les autres articles sont importés par le secteur privé et puisque les produits iraniens sont économiquement durables par rapport à d’autres concurrents sur le marché irakien, les commerçants de ce pays préfèrent continuer d’importer des marchandises iraniennes », a indiqué Hosseini.
Durant ces deux dernières années, les États-Unis ont mené une campagne de pression maximale contre l’Iran. Or, ils ont accordé une exemption à l’Irak lui permettant d’importer de l’énergie iranienne, car d’une part les pays de la région ne produisent pas suffisamment d’électricité et de l’autre part, les importations de l’énergie en provenance d’autres pays ne sont pas économiquement viables.
Récemment, l’Arabie saoudite a déclaré qu’elle était prête à fournir à l’Irak de l’électricité à des prix plus bas que celui de l’électricité iranienne. Cette offre avait déjà été proposée à plusieurs reprises sans avoir vu le jour, car la longue distance entre la centrale saoudienne et l’Irak conduirait au gaspillage de l’électricité. De même, la synchronisation du réseau électrique Iran-Irak a facilité l’échange d’énergie entre les deux pays.
Source: Avec PressTV