Quatre sénateurs américains ont demandé au président Donald Trump d’aider à libérer les enfants détenus en Arabie saoudite d’un ancien haut responsable des services de renseignement saoudiens exilé au Canada, selon une lettre commune publiée jeudi 9 juillet.
Deux enfants adultes et un frère de Saad Aljabri, qui détiendrait des secrets d’Etat, sont détenus à Ryad depuis mars, selon une source proche de la famille.
Saad Aljabri, qui a joué, selon des responsables occidentaux, un rôle central dans la lutte du royaume contre le réseau d’Al-Qaïda, avait tenté d’obtenir le départ d’Arabie saoudite de ses enfants mais les autorités leur avaient interdit de voyager, selon la même source.
«Nous vous écrivons pour vous faire part de notre préoccupation concernant l’enlèvement en Arabie saoudite de deux enfants d’un proche allié et ami des États-Unis, le Dr Saad Aljabri», ont écrit dans leur lettre à Donald Trump les sénateurs démocrates Patrick Leahy, Tim Kaine et Chris Van Hollen et le républicain Marco Rubio.
«Nous pensons que les États-Unis ont l’obligation morale de faire ce qu’ils peuvent pour aider à garantir la liberté de ses enfants», ont-ils ajouté, dans la lettre mise en ligne sur Twitter par le sénateur Leahy.
Les autorités saoudiennes n’ont jusqu’à présent fait aucun commentaire sur cette affaire. La source proche des Aljabri a déclaré que le lieu où se trouvent les enfants – Sarah et Omar, qui ont une vingtaine d’années – reste inconnu et que les appels répétés de la famille aux dirigeants saoudiens pour les libérer sont restés sans réponse.
Saad Aljabri est une ancienne aide du prince Mohammed ben Nayef, qui a été écarté comme héritier du trône en 2017 par l’actuel prince héritier Mohammed ben Salmane.
L’Arabie saoudite a exercé des pressions sur le Canada pour qu’il extrade Saad Aljabri même si Ottawa n’a pas de traité d’extradition avec le royaume, a rapporté le journal The Globe and Mail cette semaine.
Dans leur lettre, les sénateurs ont décrit Saad Aljabri comme un «partenaire très apprécié» des agences de renseignement américaines.
Source: Avec AFP