Téhéran a nié ce mardi 29 septembre les allégations des autorités saoudiennes selon lesquelles elles ont arrêté une cellule terroriste, dont certains de ses membres ont reçu un entrainement militaire en Iran.
« Les accusations incessantes et infondées du régime saoudien n’aideront pas Ryad à atteindre ses objectifs et nous recommandons à l’Arabie saoudite de choisir le chemin de l’honnêteté et de la sagesse plutôt que celui des scénarios qui ne valent rien », a dit Saeed Khatibzadeh, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par la télévision nationale.
Selon ce dernier, « ces accusations sont une tentative de fabriquer de toutes pièces des dossiers mensongers pour détourner l’opinion publique de l’échec des mesures » saoudiennes.
Dans un communiqué publié le lundi soir, le département de la sécurité d’Etat saoudien a dit : « les autorités compétentes ont réussi à démanteler une cellule terroriste, dont des membres ont reçu une formation militaire notamment sur les méthodes de fabrication des explosifs dans des camps des Gardiens de la Révolution en Iran » pendant plusieurs semaines à la fin de l’année 2017.
« Dix membres de cette cellule ont été arrêtés. Trois d’entre eux ont reçu une formation en Iran et les autres ont été associés à la cellule dans des rôles différents », précise le communiqué rapporté par l’agence officielle saoudienne Spa.
Selon l’AFP, aucune précision n’a été fournie sur l’identité des membres de la cellule ni sur l’endroit où ils ont été arrêtées, les autorités évoquant des raisons de sécurité quant au déroulement de l’enquête.
Le porte-parole iranien a conseillé aux responsables saoudiens « d’être honnêtes et sages au lieu de diffuser les fausses allégations ».
Adoptant des politiques régionales diamétralement opposées, notamment sur le conflit arabo-israélien, l’Iran et l’Arabie sont des rivaux régionaux.
Le premier étant un pilier principal de l’axe de la résistance qui affronte le projet accidentalo-sioniste auquel adhère le royaume wahhabite, ce dernier lui oppose une politique farouchement hostile. Encourageant implicitement le processus de normalisation avec Israël, aux dépens des droits du peuple palestinien, et auquel se sont ralliés récemment ses deux alliés émiratis et bahreïnis, Riyad ne rate aucune occasion pour affaiblir toute forme de résistance. C’est le cas pour le Liban, la Syrie, l’Irak et le Yémen où elle dirige guerre meurtrière contre ce pays où l’organisation d’Ansarullah affiche des positions anti-israéliennes.
La semaine passée, le roi saoudien Salmane a appelé devant l’Assemblée générale de l’ONU à désarmer le Hezbollah au Liban et à agir contre l’Iran.
Source: Divers