L’aéroport de Sanaa au Yémen, a repris samedi son activité, une dizaine de jours après avoir été bombardé par l’armée israélienne, ont annoncé les autorités yéménites de Sanaa.
L’aéroport de la capitale yéménite, qui n’accueille depuis 2022 qu’une liaison de la compagnie nationale Yemenia avec Amman, ainsi que des vols humanitaires opérés par l’ONU, avait été visé dans la nuit du 6 au 7 mai par des frappes israéliennes, menées en riposte aux attaques de ces insurgés pro-iraniens contre Israël.
Les autorités à Sanaa avaient alors affirmé que l’aéroport avait été « complètement détruit », faisant état de 500 millions de dollars de pertes.
« Nous reprenons aujourd’hui (samedi) les vols à partir et à destination de l’aéroport de Sanaa » a déclaré le vice-ministre des Transports, Yahya al-Sayani, au média des rebelles Al-Massirah TV.
La chaîne avait annoncé plus tôt l’arrivée du « premier vol de la compagnie Yemenia avec 136 passagers à bord », tandis que l’aéroport a publié sur son compte Facebook des vidéos de l’atterrissage de l’appareil et de passagers dans un terminal encore en travaux.
Selon le responsable, les autorités entendent assurer deux liaisons quotidiennes « dans les jours à venir ».
Depuis 2022, la compagnie yéménite n’assure qu’une liaison régulière avec la capitale jordanienne, l’aéroport étant soumis à un blocus imposé par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, qui appuie le gouvernement qu’elle a établi à Aden depuis 2015.
Les forces armées de Sanaa sont la seule armée arabe qui soutient la bande de Gaza, victime d’un génocide israélien depuis le 7 octobre 2023.
Elles ont mené des dizaines d’attaques aux missiles et drones contre des sites israéliens dont l’aéroport de Ben-Gourion à Tel Aviv le 4 mai. Depuis, la majorité des compagnies aériennes étrangères ont annulé leurs vols à destination et en provenance cet aéroport. Les experts du secteur de l’aviation estiment que de nombreux transporteurs étrangers pourraient ne pas reprendre leurs vols dans les semaines à venir, appréhendent des médias israéliens.
Les forces de Sanaa ont aussi ciblé des navires liés à Israël au large du Yémen.
Avec l’intervention militaire américaine qui aurait bombardé « 1000 sites yéménites », elles ont aussi visé le porte-avions USS Harry Truman et les pièces navales qui l’accompagnent en mer Rouge et mer d’Oman.
Elles ont intercepté 7 drones MQ-9 et causé le crash de trois F-18. Les forces armées de Sanaa assurant avoir réussi à en abattre deux.
Les États-Unis ont fini par mettre fin à leur campagne en mer Rouge qui a coûté « un milliard de dollar en un mois », après un accord avec Sanaa sous la médiation d’Oman.
L’armée d’occupation israélienne a mené plusieurs frappes dans les régions yéménites.
Vendredi, elle a visé des ports dans l’ouest du pays, faisant un mort et onze blessés, selon Sanaa, portant le bilan total des frappes israéliennes au Yémen à 33 martyrs.