Plusieurs centaines de manifestants ont conspué samedi 7 novembre les Etats-Unis devant la Zone verte de Bagdad, où se trouve leur ambassade, exigeant l’expulsion des troupes de Washington, dont le retrait est réclamé par le Parlement et d’importantes factions du Hachd al-Chaabi, la coalition qui combat Daech avec l’aide de conseillers iraniens.
« L’Amérique dehors, Bagdad libre! », « Partez ou on vous sort avec nos roquettes », ont notamment scandé les protestataires, mobilisés par Rabaa Allah, la dernière-née des factions armées en Irak, et la plus puissante, selon l’AFP. Des bannières du Hachd al-Chaabi ont été brandies durant le rassemblement.
Les appels à manifester évoquaient « l’occupant américain » à « bouter hors d’Irak », dix mois après qu’une manifestation anti-américaine a tourné à l’émeute, les pro-Iran encerclant la chancellerie et saccageant l’une de ses entrées.
Après l’assassinat en janvier 2020 dans un raid américain le numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes, au côté du général iranien des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani, le Parlement irakien a voté à la majorité en faveur du retrait des forces étrangères présentes sur leur sol dont le militaires américains.
L’ex-Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a envoyé deux messages réclamant la même chose au Conseil de sécurité et au commandement de la coalition internationale.
Mais les Américains refusent de le faire au motif que certains protagonistes irakiens, dont les Kurdes, n’ont pas voté en faveur de leur retrait.
Le cabinet actuel de Moustafa al-Kazimi, nommé en mai, plaide pour donner « trois ans » aux Américains pour quitter le territoire.
Depuis plusieurs factions militaires irakiennes ont juré de lancer des opérations de résistance contre les troupes américaines. En un an, il y a eu près de 90 attaques, selon l’AFP, notamment à la roquette contre l’ambassade américaine, des bases irakiennes abritant des soldats américains et des convois logistiques de sous-traitants irakiens travaillant pour l’armée américaine.
A la mi-octobre toutefois, elles ont cessé, les factions irakiennes indiquant qu’elles n’attaqueraient plus l’ambassade à condition que Washington annonce le retrait de ses troupes d’ici la fin de l’année.
Selon l’AFP, l’Irak est suspendu aux résultats de l’élection présidentielle américaine, alors que l’administration de Donald Trump a déjà menacé Bagdad de rappeler ses diplomates et ses soldats si les tirs de roquettes ne cessaient pas.
Source: Divers