Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé mercredi le nouveau président américain Joe Biden à « renforcer l’alliance » entre les deux pays face notamment à la « menace » de l’Iran, tandis que les Palestiniens l’ont invité à oeuvrer à la création d’une Palestine « indépendante ».
« J’ai hâte de travailler avec vous afin de renforcer l’alliance Etats-Unis-« Israël », de continuer à étendre la paix entre Israël et le monde arabe et d’affronter des défis communs, avec en premier lieu la menace que pose l’Iran » a déclaré M. Netanyahu dans une vidéo pour féliciter M. Biden.
Benjamin Netanyahu aimait répéter que Donald Trump était le « meilleur ami » que l’entité sioniste n’avait jamais eu à la Maison Blanche, mais il évoqué mercredi « une amitié chaleureuse remontant à plusieurs décennies » avec le démocrate Joe Biden.
Sous la présidence Trump, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord international sur le nucléaire conclu entre les puissances mondiales et l’Iran, et ont imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran.
« Israël » s’est félicité de ces mesures et a encouragé l’Europe à suivre l’exemple de Washington. Or le futur secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a confirmé mardi que le gouvernement de Joe Biden était prêt à revenir dans l’accord à condition que Téhéran respecte à nouveau ses engagements.
Autre dossier prioritaire pour « Israël » : la poursuite de la normalisation avec de nouveaux pays arabes. Depuis août et sous l’impulsion de l’administration Trump, « Israël » a annoncé des accords de normalisation avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.
Reactions palestiniennes
Le Hamas , le Fateh du président Mahmoud Abbas, ne cessent de dénoncer ces accords estimant que la normalisation entre « Israël » et certains pays arabes ne doit être envisagée qu’après, et non avant, une résolution du conflit israélo-palestinien. En ce sens, le plan Trump pour résoudre ce conflit, annoncé il y a un an, prévoyait entre autres l’annexion de pans de la Cisjordanie par « Israël », la création d’un Etat palestinien sur un territoire réduit, tout en faisant de la ville disputée de Jérusalem la capitale de l’entité sioniste.
« Nous espérons que la présence de Biden (à Washington) sera l’occasion d’appliquer le droit international et de résoudre le conflit en établissant un Etat palestinien indépendant et en mettant fin aux souffrances du peuple palestinien », a dit Jibril Rajoub, haut cadre du Fateh. « (…) Le départ (de Donald Trump) sert les intérêts de l’Amérique et préserve l’ordre international et la démocratie dans le monde », a-t-il ajouté.
« Le monde entier et les Palestiniens ont poussé un soupir de soulagement après le départ de Trump et l’accord du siècle », nom de son plan de règlement du conflit israélo-palestinien, a renchéri Azzam al-Ahmad, un cadre de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
A Gaza, le Hamas a appelé Joe Biden à « mettre fin aux tentatives de liquider la question palestinienne », en commençant par le statut d’alQods, a indiqué son porte-parole, Fawzi Barhoum.
Si Joe Biden prône la « solution à deux Etats », un Etat palestinien viable aux côtés d' »Israël », il n’a toutefois pas l’intention de revenir sur la reconnaissance par Washington, sous Donald Trump, de Jérusalem comme capitale de l’entité sioniste, a dit Antony Blinken.
Source: Médias