Les forces de Sanaa ont qualifié, lundi 15 mars, de « positifs » les propos du secrétaire d’État américain Anthony Blinken sur le soutien des États-Unis à un Yémen « libre de toute influence étrangère », tout en affirmant que ces déclarations devaient être suivies d’actions.
« Les déclarations de Blinken sur un Yémen libéré des influences étrangères sont positives », a tweeté un haut responsable d’Ansarullah, Mohammed Ali al-Houthi.
Nous attendons (maintenant) des actes comme le retrait des éléments et experts américains, et la neutralisation des armes américaines ainsi que leur retrait du champ de bataille. « Cela serait cohérent avec les déclarations » de M. Blinken, a-t-il ajouté, rapporte l’AFP. L’Arabie saoudite est un gros acheteur d’armes américaines.
Dimanche 14 mars, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a déclaré que M. Blinken s’était entretenu au téléphone avec l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths.
Lors de la conversation, M. Blinken a souligné que les États-Unis soutenaient « un Yémen unifié, stable et libéré de toute influence étrangère, et qu’il n’y avait pas de solution militaire au conflit » qui ravage le pays depuis plus de six ans.
La guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen a plongé le pays dans la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU, et fait des dizaines de milliers de morts, d’après des ONG internationales, sans oublier les millions de déplacés et une population au bord de la famine.
Début février, l’armée yéménite et Ansarullah ont lancé une offensive pour libérer la province pétrolifère de Ma’rib, dernier bastion des mercenaires saoudiens dans le nord, suscitant l’ire de l’Arabie et de ses alliés occidentaux qui ont appelé à la fin de cette bataille.
Pour le lieutenant-général Jalal Al-Ruwaishan, premier adjoint de la Défense à Sanaa, « le tollé international autour de Ma’rib reflète le désir des pays de l’agression de ne pas laisser aux Yéménites la chance de parvenir à une solution politique ».
Rappelons que l’armée et Ansarullah réclament la fin de l’agression militaire saoudienne et le blocus avant tout cessez-le-feu.