Une prison où des miliciens jihadistes takfiristes de Daech sont détenus par la milice kurde des Forces démocratiques syriennes dans la province de Hassaké a fait l’objet d’une attaque le soir du mardi 13 avril.
Deux assaillants ont été tués et des gardiens de la prison ont été blessés durant l’attaque, ont indiqué pour la télévision libanaise d’informations al-Mayadeen Tv des sources locales selon lesquelles cette prison se trouve dans le champ pétrolier de la ville d’al-Kobeibat, dans la campagne d’al-Chaddadi, au sud du gouvernorat de Hassaké.
L’attaque a eu lieu vers minuit, au moment même où les patrouilles américaines transportaient un certain nombre de prisonniers de Daech.
« L’assaut a visé la prison quelques minutes après qu’un hélicoptère appartenant à l’occupation américaine a atterri dans la cour de la prison, et s’est mis à transférer un certain nombre de prisonniers d’Isis de la prison de Kobeibat vers la prison de la ville d’al-Chaddadi », ont indiqué les sources.
Selon ces dernières, le mouvement de déplacement des miliciens de Daech depuis les prisons où ils sont séquestrés a été repris depuis un certain moment, ils sont transportés à bord d’hélicoptères américains depuis les prisons des gouvernorats de Hassaké et de Deir Ezzor vers les frontières syro-irakiennes près de la ville d’AlBoukamal, pour lancer de nouvelles attaques sur les sites des armées syrienne et irakienne.
L’agence syrienne Sana a elle aussi rendu compte le mardi que des forces d’occupation américaine ont transporté des dizaines de terroristes daechistes depuis des prisons contrôlées par les FDS à Hassaké vers le champ pétrolier al-Omar à Deir Ezzor. L’agence accuse les Etats-Unis de vouloir réexploiter les groupuscules terroristes et les utiliser pour exécuter les plans de Washington dans la région.
Aussi bien en Irak qu’en Syrie, les Etats-Unis sont accusés d’utiliser cette milice wahhabite takfiriste pour justifier la présence de leurs troupes dans ces deux pays. En Irak, leur retrait est réclamé par la majorité des bloc parlementaires et d’importantes pans de la société irakienne depuis l’assassinat sur le sol irakien et dans un raid américain du numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes au côté du chef de la force al-Qods du corps des gardiens de la révolution le général Qassem Soleimani. Mais ils se sont refusés jusqu’à présent à quitter ce pays.
Lors du dialogue stratégique qui s’est déroulé la semaine passée avec des responsables irakiens, les responsables américains ont finalement admis de retirer leurs forces d’Irak et de changer leur mission pour qu’elle se limite à la formation des troupes irakiennes. Cette décision est intervenue sous la menace des factions de la résistance irakienne ont lancé des opérations de faible intensité contre leurs troupes et leurs convois logistiques. La résurrection de Daech en Irak devrait sevrir de prétexte aux Américains pour ramener leurs troupes dans ce pays, comme ceci avait eu lieu en 2014.
Cette accusation de complicité insidieuse entre les Etats-Unis et Daech est d’autant plus solide que les miliciens jihadistes takfiristes adhèrent à l’école wahhabite qui est la religion d’Etat en Arabie saoudite, alliée indéfectible des Etats-Unis et exécuteur de son agenda dans la région.
Source: Médias