Le Président turc s’est déclaré «déçu» par la décision de son homologue américain de reconnaître le génocide arménien, mettant en garde contre son «impact destructeur» sur les relations entre Washington et Ankara.
«Répondre à ces questions relève des historiens et non des politiciens», a déclaré Recep Tayyip Erdogan à la presse après avoir présidé une réunion de son gouvernement, appelant le locataire de la Maison-Blanche à revenir sur sa décision.
Le 24 avril, Joe Biden a écrit dans un communiqué que «les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd’hui». Il est ainsi devenu le premier Président des États-Unis à reconnaître le génocide arménien.
Un «mensonge» aux yeux d’Erdogan
Pendant sa campagne présidentielle, Joe Biden a souligné que les États-Unis ne devaient «jamais oublier ni rester silencieux sur cette horrible et systématique campagne d’extermination».
Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan mettait Washington en garde contre toute intention de soutenir ce qu’il qualifiait de «mensonge».
Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman.
La Turquie, héritière de cet empire, reconnaît des massacres, mais rejette le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie.
Le génocide reconnu par une trentaine de pays
En reconnaissant le génocide arménien, les États-Unis ont rejoint la trentaine de pays l’ayant déjà fait, dont la France, la Russie, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, mais aussi l’Argentine, le Brésil ou encore le Liban.
Dans le même temps, un grand nombre d’autorités locales et régionales de différents pays reconnaissent le génocide arménien.
Cependant, d’autres pays, comme le Royaume-Uni et ‘Israël’, refusent toujours de considérer le massacre d’Arméniens comme un génocide.
Source: Avec Sputnik