Nouveau drame infligé à une famille jérusalémite qui s’est vu obligée de démolir sa propre maison pour la céder aux colons israéliens. Comme c’est la cas dans le quartier cheikh Jarrah, et dans la localité de Silwan, les Palestiniens vivant à Beit Hanina, localité au nord de la ville sainte d’al-Qods risquent aussi d’être expatriés.
Les autorités de l’occupation israelienne ont obligé cinq membres de la même famille, les Khodor, à détruire leurs maisons dans lesquellles vivaient le père, Abdallah et ses quatre fils avec leurs épouses et enfants.
La décision a été arrêtée par la cour de Jérusalem qui a ordonné de céder le terrain à des colons israéliens qui prétendent qu’il leur appartient. Pourtant, Abdallah Khodor lui avait présenté des documents attestant que celui qui a vendu le terrain aux colons était un faussaire et non son véritable propriétaire.
Par la suite, le tribunal israélien a voulu parvenir à un accord avec lui par le biais de son avocat en lui proposant une somme d’argent mais il a refusé en disant: “ même s’ils me donnent tout l’argent du monde, je ne sortirai pas de ma maison”.
Finalement, le tribunal a ordonné la confiscation des maisons de la famille Khodor, sous prétexte qu’elle ont été construites sans autorisation.
Le jour où les colons devaient venir s’emparer de ses maisons, Abdallah a préféré les démolir et leur céder le terrain vide.
Devant les scènes de démolition, il a fondu en larmes et a été victime d’un accident vasculaire cérébral , parvenant à peine à prononcer ses mots.
رغم إنه الأب انجلط خلال المحكمة، ورغم محاولات إثبات أن البائع للأرض للمستوطنين كان مزوّر غير مالك للأرض، اليوم كان آخر بوم إخلاء على أساس يجوا مستوطنين يعيشوا في البيوت بزعمهم أن الأرض ملكهم، فقرر اب عائلة خضر هدم بيوته الخمسة في بيت حنينا بالقدس المحتلة.. pic.twitter.com/wmEQYV9zNb
— سُهَادْ 𓂆 (@itsnotsuhad) August 12, 2021
Les Palestiniens de la vallée du Jourdain subissent un sort similaire et se trouvent aussi sous la menace de transfert. Des dizaines de maisons ont été démolies dans le village Kharbet Homsat par les autorités militaires de l’occupation. « L’armée israélienne prétend y effectuer des manoeuvres alors qu’elle exécute un changement démographique dans cette région en chassant les Palestiniens et en y installant les colons », a déploré l’organisation des droits de l’homme « Combattants pour la paix » selon laquelle ces mesures s’apparentent à « un crime de guerre ».
Elle a indiqué avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), laquelle examine la possibilité d’ouvrir un enquête sur ces démolitions pour statuer s’il s’agit d’un crime de guerre.
Le mois de juin dernier, rapporte The Guardian, une cinquantaine d’hommes politiques européens, dont des ex chefs de gouvernement et des ex ministres, ont condamné les tentatives d’intimidation des autorités de l’occupation israélienne qui accusent la CPI d’antisémitisme dans le but d’entraver sa mission et ont exprimé leur refus de saper l’enquête de la CPI sur les crimes commis dans les territoires palestiniens occupés.
Sachant que les médias israéliens avaient rapporté le mois d’avril dernier qu’Israël refuse de colaborer avec la CPI sur les enquêtes de « crimes de guerre » israéliens commis en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Source: Divers