Le prisonnier palestinien Ayham Kamamji n’a pas pu réaliser son voeu de se recueillir devant la tombe de sa mère, et les forces d’occupation israéliennes ont tenté de le tuer à deux reprises, après qu’il s’est évadé de la prison ultra-sécurisée de Gilboa (nord de la Palestine occupée), a rapporté dimanche 19 septembre le club des prisonniers palestiniens.
Six prisonniers palestiniens se sont évadés, le 6 septembre, via un tunnel creusé depuis leur cellule, avant que les forces d’occupation ne les arrêtent tous de nouveau. Ayham Kamamji et Mounadil Nafaat ont été arrêtés par les forces d’occupation à l’aube de dimanche dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée.
L’avocat du club des prisonniers, Mounzer Abou Ahmad, a affirmé qu’après avoir arraché sa liberté Kamamji a été victime de deux tentatives d’assassinat de la part des forces d’occupation alors qu’il se rendait dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Il a expliqué que la première tentative d’assassinat avait eu lieu au deuxième jour de son évasion, dans la région d’Afula (territoires occupés 1948), et la seconde dans la région de Salem (district de Haïfa), puis il a passé 11 jours dans la ville de Jénine.
L’avocat a poursuivi que Kamamji et son compagnon Mounadil Nafaat ont été sévèrement battus lors de leur arrestation par des unités spéciales de l’occupation israélienne.
Et d’ajouter : « Kamamji n’a pas reçu les soins nécessaires à son arrivée en prison. Il souffrait des douleurs à la poitrine, aux épaules et au cou. Il m’a demandé d’obliger l’autorité pénitentiaire à le présenter à un médecin spécialiste ».
L’avocat a noté qu’il s’était assis avec Kamamji pendant une heure et demie, au cours de laquelle il lui a confié qu’il souhaitait visiter la tombe de sa mère à Jénine, mais il n’a pas pu le faire.
Il convient de rappeler que Kamamj a téléphoné à son père, juste avant son arrestation, pour lui informer qu’il voulait se rendre aux forces d’occupation afin de protéger les habitants de la maison dans laquelle il se réfugiait des tirs d’occupation.
Entre-temps, le club des prisonniers palestiniens a rapporté que l’administration pénitentiaire a imposé de nouvelles mesures répressives à l’encontre des prisonniers palestiniens.
Les détenus de la prison israélienne d’Ofer ont remis à leurs geôliers les noms de 100 prisonniers de toutes les factions palestiniennes, qui entameront ce lundi une grève de la faim progressive, en cas de poursuite de ces restrictions.
Il convient de noter qu’environ 900 Palestiniens, dont des enfants, sont incarcérés dans cette prison.
Le nombre total des détenus palestiniens dans les geôles de l’occupation israélienne, jusqu’au 6 septembre, est d’environ 4650 personnes, dont 40 prisonnières et environ 200 mineurs, en plus de 520 prisonniers administratifs (sans inculpation ni jugement), a affirmé le Club des prisonniers.
Source: Traduit à partir d'AlQuds al-Arabi