L’ambassadeur d’Iran et délégué auprès des organisations internationales à Vienne a critiqué le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui a déploré le refus de Téhéran d’installer de caméras de surveillance pour le complexe Tesa Karaj, à l’ouest de la capitale iranienne.
Le rapport « est inexact et dépasse les conditions convenues dans la déclaration commune », a répliqué Kazem Gharibabadi sur sa page Twitter, en réponse au chef de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.
Dans un communiqué publié le dimanche 26 septembre, l’AIEA a indiqué que « le directeur général (AIEA) (Rafael Grossi) a souligné que la décision de l’Iran de ne pas permettre aux agents d’accéder aux ateliers de fabrication de composants centrifuges Tesa Karaj va à l’encontre des termes convenus de la déclaration conjointe publiée le 12 septembre ».
Or, insiste M. Garibabadi, les termes de cette déclaration ont été exécutées avec les bonnes intentions de l’Iran dans le but de remplacer les cartes à puce pour des équipements spécifiques et les procédures ont été achevées au cours de la période allant du 20 au 22 septembre.
« Il a été clairement indiqué lors des négociations à Téhéran et à Vienne que les enquêtes sécuritaires et judiciaires sur le complexe Tesa Karaj étaient toujours en cours, et que les dispositifs de surveillance de ce complexe ne feraient pas partie des équipements soumis au contrôle du service technique » de l’AIEA, a-t-il mis au clair.
Selon lui, « toute décision sur l’Iran concernant l’équipement de surveillance, basée uniquement sur des considérations politiques et non juridiques, l’agence ne devrait pas s’ériger le droit de se prononcer dans ce domaine ».
M. Gharibabadi a jugé « profondément regrettable » que les trois actes de sabotage terroristes dans les installations nucléaires iraniennes au cours de l’année écoulée n’ont jamais été dénoncé par l’agence internationale.
En juin dernier, l’atelier Tesa Karaj a été victime d’un sabotage au cours duquel l’une des 4 caméras de l’AIEA a été détruite et l’Iran n’a pas restitué les « supports de stockage de données » de la caméra.
En avril dernier, c’est l’installation de l’enrichissement d’uranium Natanz, au centre du pays qui été victime d’un acte de sabotage, qui a endommagé des centrifugeuses. Après ce sabotage, l’Iran a décidé d’augmenter ses capacités d’enrichissement, dont le niveau est passé à plus de 60%.
Source: Médias