Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a assuré, le mercredi 10 novembre, que les téléphones de certains de ses employés ont été piratés par le logiciel espion controversé Pegasus, fabriqué par la société israélienne NSO Group.
Une enquête menée par les groupes de défense des droits de l’homme Front Line Defenders, Citizen Lab et Amnesty International a révélé lundi que six Palestiniens ont vu leur téléphone portable piraté par ce logiciel.
Trois d’entre eux travaillaient pour des organisations humanitaires que l’entité sioniste a récemment classées comme étant des groupes terroristes, ce qui a suscité de nombreuses critiques à l’étranger.
Le groupe palestinien de défense des droits humains Al-Haq avait précédemment déclaré que certains fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères avaient également été surveillés.
« Nous avons toujours pensé que nos téléphones étaient infiltrés par les autorités d’occupation, et que tout ce que nous disions et envoyions était écouté et surveillé. Mais maintenant, nous avons des preuves et des documents juridiques qui attestent de l’existence de cette intrusion israélienne », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, cité par les médias israéliens.
Lundi, Al-Haq avait révélé que le logiciel espion de la société israélienne NSO avait également été utilisé pour traquer les portables de six militants palestiniens, dont l’un possède aussi la nationalité française.
Le groupe NSO s’est retrouvé exposé en juillet, après des enquêtes publiées par un consortium de médias internationaux révélant que son logiciel Pegasus avait permis d’espionner les téléphones de journalistes, d’hommes politiques, de militants ou de chefs d’entreprises de différents pays, incluant le président français Emmanuel Macron.
Les Etats-Unis ont placé NSO sur leur liste d’entreprises menaçant la sécurité nationale en raison de son logiciel qui permet de récupérer les messages, photos, contacts, et d’activer à distance les micros d’un smartphone.