Le troisième groupe le plus important du Parlement européen a demandé, le mercredi 12 janvier, la création d’une commission chargée d’enquêter sur les abus des gouvernements de l’Union européenne concernant les logiciels espions produits par le groupe israélien NSO.
« Renew Europe », un groupement politique libéral, a lancé son appel suite à des rapports selon lesquels le logiciel d’espionnage Pegasus du groupe NSO a été utilisé pour pirater les smartphones de membres de l’opposition, d’avocats, de journalistes et de critiques des gouvernements de droite en Hongrie et en Pologne.
« Nous avons besoin d’une enquête complète sur le scandale du logiciel espion Pegasus. La démocratie européenne est mise à mal et l’UE doit agir en conséquence », a déclaré Sophie in ‘t Veld, membre néerlandaise du Parlement européen et co-initiatrice de l’appel à l’enquête.
« Nous ne pouvons pas laisser passer cela ; notre démocratie est en jeu », a-t-elle estimé, rapporte la télévison israélienne i24.
Selon Sophie in ‘t Veld, la Commission européenne, l’organe exécutif de l’Union des 27, devrait suivre l’exemple du gouvernement américain et « mettre rapidement sur liste noire la société mère de Pegasus, NSO ».
En novembre, l’administration Biden a imposé de nouvelles limites d’exportation au groupe israélien NSO, affirmant que ses outils ont été utilisés pour « mener une répression transnationale. »
« Renew Europe » a déclaré qu’il espérait que d’autres groupes soutiennent son appel, notant qu’une enquête constituerait la première action concernant ce dossier de la part d’une institution européenne.