Le membre du bureau politique suprême du Yémen, plus haute instance politique d’Ansarullah a fait état d’importantes conquêtes et d’importantes choses qui sont arrivées mais qui n’ont pas encore été annoncées.
Lors d’une interview avec la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen, Mohamad Ali al-Al-Houthi a confirmé que des dizaines de positions situées à Haradh, district du gouvernorat de Hajjat, aux confins avec l’Arabie saoudite ont été libérées après de rudes combats avec les forces du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi et de la coalition saoudienne. Dans la foulée, le camp stratégique al-Mahsam situé à l’est de Haradh a aussi été libéré.
M. Al-Houthi a évoqué lors de l’entretien le compromis conclu sous le parrainage de l’ONU sur le pétrolier Safer bloqué en mer rouge non loin du port de Hodeida depuis 2015 et qui risque d’exploser ou de tomber en désuétude laissant fuiter plus d’un million de barils de pétrole en mer.
Il a accusé les pays de l’offensive contre le Yémen et leurs mercenaires de refuser de vider son contenu assurant que le mouvement Ansarullah insiste depuis de ne pas laisser Safer en mer qui est une bombe a retardement car sa destruction provoquera la destruction définitive de la vie maritime dans cette région.
« Dès le début, Ansarullah a proposé de vendre le pétrole du navire Safer mais ils ont refusé, il a proposé qu’il soit vidé dans un autre navire, mais ils ont refusé aussi », a ajouté le responsable yéménite.
Le mercredi, le vice-secrétaire général de l’ONU pour les questions humanitaires Martin Griffith a annoncé lors d’une réunion du Conseil de sécurité être parvenu à un accord avec le Yémen pour transporter la cargaison du perolier Safer vers un autre navire.
Les Nations Unies avaient mené des tractations positives entre le gouvernement de Hadi et celui d’Ansarullah pour trouver une solution juste à ce navire abandonné depuis 2015 en mer.
Construit depuis 45 ans, il a été utilisé comme plateforme maritime pour y stocker le pétrole. Il transporte 1,1 million de barils de brut dont le coût est estimé à 40 millions de dollars. Depuis 2015, il n’a fait l’objet d’aucune restauration tandis que sa coque est en train de se détériorer.
Arraisonné à 6 km du port de Hodeida, une marée noire du pétrolier causerait de grands dégâts aux écosystèmes de la mer Rouge et entraînerait la fermeture du port pendant plusieurs mois, exposant ainsi plus de 8,4 millions de personnes à des niveaux de pollution élevés, selon des études indépendantes.
Le mouvement Ansarullah exige que les équipes de l’ONU inspectent et entretiennent le pétrolier immédiatement, mais l’ONU a déclaré que ses équipes prévoyaient d’effectuer des visites pour évaluer l’étendue des dégâts avant de commencer le processus d’entretien proprement dit.
Source: Médias