Les dirigeants des agences de renseignements américains ont exclu l’éventualité que la Russie se retire de l’Ukraine et ont prévenu une intensification de ses actions militaires, malgré toutes les difficultés, y compris les sanctions occidentales », mettant en garde contre une escalade « involontaire ».
Lors de l’audience annuelle de la House Intelligence Committee (la Commission d’intelligence du Sénat américain) sur les menaces mondiales, la directrice du renseignement national Avril Haines a déclaré que l’opération militaire russe en Ukraine « a choqué le système géopolitique », a rapporté Reuters.
Evoquant des difficultés qui entraveraient les avancées militaires de la Russie en Ukraine, elle a ajouté : « Nos analystes estiment que les revers ne sont pas susceptibles de dissuader le président russe Vladimir Poutine, mais pourraient contrairement aggraver la situation ».
Et de prévenir: « alors que les tensions augmentent, il y a toujours la possibilité d’une escalade involontaire », rassurant néanmoins que « les analystes du renseignement n’ont pas remarqué de changements dans la posture nucléaire de la Russie, autres que ce qui a été découvert lors des précédentes crises internationales ».
Pour sa part, William Burns, directeur de la Central Intelligence Agency, a réitéré l’évaluation de Haines selon laquelle « il est peu probable que la Russie recule », notant que « les États-Unis ont mené un vaste échange de renseignements avec la partie ukrainienne ».
A noter que le directeur du département des affaires nord-américaines du ministère russe des Affaires étrangères, Alexander Darchev, avait déclaré plus tôt dans la journée que Washington avait poussé les relations entre les deux pays à un « point de non-retour », par ses actions hostiles et son mépris arrogant pour les demandes de la Russie de fournir des garanties de sécurité juridiquement contraignantes, y compris des garanties, de ne pas élargir l’OTAN, de ne pas déployer d’armes offensives près des frontières russes et de ramener les capacités militaires de l’alliance à l’état de 1997.
Source: Médias