Le porte-parole du ministère russe de la Défense le général Igor Konashenkov a assuré ce vendredi 8 avril que les opérations militaires se poursuivront jusqu’à la conquête de la ville portuaire de Marioupol au sud-est de l’Ukraine.
« Les opérations militaires conjointes entre les forces de la République populaire de Donetsk et les unités des forces armées russes se poursuivent pour libérer complètement la ville », a-t-il affirmé lors d’un point de presse.
« Des mercenaires étrangers venant tuer des Slaves en échange de dollars américains sont piégés à Marioupol, et ils utilisent des civils comme boucliers humains », a-t-il accusé.
Konashenkov a souligné que « la ville sera libérée sans condition par les forces de la République populaire de Donetsk et les unités des forces armées russes, puisque Kiev a refusé de retirer les militants armés de Marioupol ».
« En plus de l’armée ukrainienne et des bataillons militaires, des mercenaires européens communiquent entre eux à Marioupol », a-t-il signalé, notant qu' »une correspondance est en cours entre eux dans six langues étrangères ».
Dans le même contexte, le correspondant d’Al-Mayadeen a assuré que « les batailles touchent à leur fin à Marioupol », notant qu’elles « sont confinées au port ».
Le jeudi 7 avril, le porte-parole des forces de la République populaire de Donetsk, Eduard Basurin, a annoncé la fin des principaux combats dans le centre de la ville de Marioupol, expliquant que les combats se sont déplacés vers le port de la ville et vers les zones de l’usine sidérurgique et métallurgique Azovstal où son retranchées les forces ukrainiennes dont le régiment néonazi Azov.
Le port de l’exportation de blé
Marioupol est une ville stratégique pour les Russes, estime Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe.
« C’est même le seul port que les Russes ne maîtrisaient pas dans leur volonté de faire la jonction entre les territoires de Crimée et le Donbass », a-t-il expliqué pour TV5 Monde.
Depuis le début de l’offensive, les villes portuaires de Berdiansk et Kherson sont tombés aux mains des Russes. Il ne leur manque que celui de Marioupol pour assurer la jonction entre les deux régions.
Si Marioupol tombe, la mer d’Azov sera contrôlée à 80% par les Russes. En effet, elle se trouve entre les régions du Donbass, la Crimée et la Russie. Économiquement parlant, Marioupol joue un rôle clé dans l’exportation du blé en provenance des terres noires ukrainiennes, selon TV5 Monde.
Nouveau bilan selon les Russes
Durant son point de presse, le général Konashenkov a précisé que, depuis le début de l’opération militaire en Ukraine, 126 avions, 421 drones, 2 024 chars et véhicules blindés, 225 lance-roquettes, 876 pièces d’artillerie et 1 923 véhicules militaires ont été détruits.
Plus tôt dans la journée, le ministère russe de la Défense a démenti les déclarations de Kiev concernant l’attaque aux missiles contre la gare de Kramatorsk, notant que « le 8 avril, les forces armées russes n’avaient pas de missions de tir dans la ville de Kramatorsk, et elles n’étaient pas prévues ».
Selon lui, la frappe sur la région de Kramatorsk avec le missile tactique Tochka U, est supposée avoir été perpétrée par la 19e brigade de missiles ukrainiens, se basant sur des informations du renseignement.
Source: Divers