Le ministre libanais des Affaires étrangères a affirmé que le gouvernement grec a informé le Liban que la plateforme de foragde Energean Power chargée par le gouvernement israélien d’exploiter le gaz du gisement Karish, située dans une zone frontalière contestée par le Liban ne lui appartient pas mais qu’elle comporte des marins grecs .
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré à la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen, ce vendredi soir, que « le ministère grec des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires libanais à Athènes ».
Bou Habib a ajouté que « le ministère grec des Affaires étrangères a informé le chargé d’affaires libanais que le navire d’extraction en Méditerranée n’appartient pas au gouvernement grec ».
Le correspondant d’Al-Mayadeen à Beyrouth a déclaré que « le ministère libanais des Affaires étrangères a été informé que le navire appartenait à une société privée et que le gouvernement n’avait rien à voir avec cela, malgré la présence de marins grecs à bord ».
Une partie du champ de Karish est située à l’intérieur de la ligne de démarcation maritime 29, que les négociateurs libanais considèrent comme la frontière libanaise. Par conséquent, les extractions effectuées par cette société, sur recommandation d' »Israël », sont illégales.
Hier jeudi, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a souligné qu' »Israël » doit cesser d’extraire du gaz de Karish, notant que « toutes les options sont sur la table ».
Sayyed Nasrallah a qualifié l’arrivée dimanche 5 juin du navire grec, « d’acte d’agression contre le Liban qui l’entraine dans une situation difficile »
Il a averti la compagnie: » la compagnie grecque doit savoir qu’elle est impliquée dans cet acte d’agression contre le Liban, et donc elle et tout son équipage doivent assumer les répercussions de leurs activités. Je lui conseille de se retirer rapidement sinon elle devra en subir les conséquences et en assumer l’entière responsabilité ».
Le Hezbollah avait confirmé qu’il était prêt à prendre des mesures, « y compris par la force », contre les opérations d’exploration gazière israéliennes dans les zones offshore contestées, dès que « le gouvernement libanais déclarera la violation par « Israël » des frontières maritimes du Liban ».
Avant le discours de sayed Nasrallah, le gouvernement israélien a indiqué que la plateforme a arraisonné en dehors de la région frontalière.
Selon le chef de la délégation technique militaire libanaise des négociations, le général de brigade Bassam Yassin, « l’agression israélienne contre la souveraineté libanaise n’est pas liée à l’endroit où la plateforme se trouve, mais au fait qu’elle va procéder à des travaux de forage du gaz du gisement Karish, située dans une zone contestée par le Liban », a rapporté al-Mayadeen.