Dans la province de Souweïda, au sud de la Syrie, Damas a réalisé cette semaine une opération éclair contre un groupe terroriste qu’elle qualifie être « l’un des bras d’Israël au sud ».
Selon le journal libanais al-Akhbar, l’opération a visé une milice baptisée « Force de lutte antiterroriste », qui se présente comme étant le bras armé du parti syrien al-Liwa, fondé en août 2021 par le journaliste Malek Abou Kheir qui vivait en France (Photo à droite).
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de Défense nationale de l’armée syrienne ont tendu une embuscade à l’un de ses groupes dans les environs de Khazma, village situé au sud-est de Souweïda, non loin de la frontière avec la Jordanie. Il tentait de rejoindre la région de Roukbane où sont établies les milices soutenues par les Etats-Unis.
Des affrontements ont éclaté au cours desquels le groupe s’est divisé en deux, le premier essayant de revenir au village Khazma, et le second de fuir vers la badia syrienne. Ils se sont achevés par l’élimination de son chef, le prétendu Samer al-Hakim. (Photo à gauche) Il n’y a pas eu de pertes dans les rangs des forces syriennes, rapporte al-Akhbar.
« Cette faction visée par l’embuscade était de petite taille, mais les autorités syriennes semblent avoir voulu anticiper aux tentatives de son élargissement », explique al-Akhbar.
Sur les réseaux sociaux, Samer al-Hakim affirmait qu’il disposait du soutien des Etats-Unis mais le financement de son parti et de sa milice provient entièrement d’Israël, assure al-Akhbar.
Le journal libanais an-Nahar rapporte qu’il entretenait des liens étroits avec la milice kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui occupent le nord-est syrien avec la collaboration des Etats-Unis. Mais il a été chassé de son village Khazma lorsqu’il a annoncé à ses notables sa volonté de créer un groupe armé, avec l’aide de pays étrangers, sans préciser lesquels, afin qu’il devienne le noyau d’une administration indépendante dans la province de Souwayda. Raison pour laquelle il aurait recyclé sa milice afin en « Force de lutte antiterroriste », selon le journal.
Dans un enregistrement vidéo où sont diffusées les images d’entrainement de ses miliciens, le groupe déclare vouloir combattre la trafic de drogue en coopération avec la Coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Il avait annoncé vouloir livrer l’un des habitants de Souwayda à « l’Armée des commandos révolutionnaires », une milice qui collabore avec les Américains, pour le leur livrer par la suite à la base d’al-Tanf.
Selon le site de l’opposition syrienne Orient-news, cette milice est formée « d’anciens miliciens et de sous-traitants de la sécurité militaire, ainsi que des membres de gangs qui kidnappent, volent et demandent une rançon. Ils sont bien connus localement et profondément détestés. Certains d’entre eux sont les membres d’un gang de taille ». Le site lui reproche de s’adresser exclusivement aux druzes syriens et de vouloir calquer l’expérience des kurdes des FDS dans le sud syrien.
Source: Divers