Selon le site web de la télévision française TF1, depuis la perquisition du 9 août de la résidence de Donald Trump de Mar-a-Lago, plusieurs menaces de morts et tentatives d’assassinat ont été recensées ou évitées.
Le FBI et le Département de la Sécurité intérieure des États‑Unis ont publié, vendredi 12 août, une note destinée à l’ensemble des forces de l’ordre du pays. Elle met en garde contre une augmentation des menaces violences depuis cette perquisition.
Selon le document, certaines menaces étaient « spécifiques dans l’identification des cibles, des tactiques ou des armes proposées » et ont également fait mention du juge qui a autorisé la perquisition.
Selon TF1, le FBI a aussi constaté « une augmentation des menaces violentes publiées sur les réseaux sociaux contre des fonctionnaires fédéraux ».
Vendredi 12 août, un homme de 42 ans équipé d’un gilet par balle a été abattu par la police après avoir tenté de pénétrer dans le bureau extérieur du FBI à Cincinnati (Ohio). Quelques heures avant son décès, il avait publié son intention de tuer des agents fédéraux sur Truth Social, le réseau social créé par Donald Trump après son bannissement de Twitter.
La perquisition de la résidence de Mar-a-Lago de l’ex-leader républicain avait créé une vague d’indignation aussi bien chez les conservateurs que chez les adeptes de Donald Trump, qui s’étaient déchaînés sur les réseaux sociaux, évoquant notamment « une chasse aux sorcières ».
Serait-ce la guerre civile
Pour les partisans de Donald Trump, cet événement a fait l’effet d’une douche froide.
Ils n’ont jamais cessé de croire que l’ancien président serait toujours en train de mener sa « guerre » contre « l’État profond », malgré sa défaite à la présidentielle.
« Sommes-nous dans une guerre civile à ce niveau-là ? », s’est même interrogé un adepte de Donald Trump.
Pour dénoncer cette perquisition, les partisans de Trump se sont mobilisés et ont manifesté autour de Mar-a-Lago.
Selon la NBC, des dizaines de véhicules se sont réunis dans la soirée, ornés de banderoles portant le nom de Donald Trump ou des drapeaux américains à son effigie. Ils ont applaudi, crié et klaxonné aux abords. « Nous vivons dans un État policier où le FBI et les démocrates utilisent le système judiciaire à des fins politiques comme si nous étions dans un pays du tiers monde », a déclaré un manifestant, à la NBC, reprenant les éléments de langage de l’ancien président.
D’autres veulent aller encore plus loin. Selon le témoignage d’un journaliste de la NBC, les messages sur les forums pro-Trump hier soir étaient « aussi violents qu’avant le 6 janvier », lors de l’assaut du Capitole, « peut-être même plus ».
Pour clôturer la soirée, Steven Crowder, influenceur de cette sphère agitée, a écrit à ses 1,9 million d’abonnés : « Demain, c’est la guerre. Dormez bien. »
Trump: comme dans un pays du tiers-monde
Du côté de l’ex-président et magnat de l’immobilier qui a qualifié la perquisition de « raid inopiné » sur sa résidence, il a accusé le procureur d’avoir commis une « faute ».
« Il s’agit d’une instrumentalisation du système judiciaire et d’une attaque des démocrates de la gauche radicale qui ne veulent absolument pas que je me présente à la présidence en 2024 », a-t-il écrit dans une communication, décrivant un assaut « qui ne peut avoir lieu que dans des pays du tiers-monde en ruine ».
Ce mardi 16 août, il est passé à l’attaque contre le président Joe Biden et son administration, tapant sur le retrait américain d’Afghanistan.
Selon lui, les armes laissées par les forces américaines dans ce pays « sont estimées à un coût total d’environ 85 milliards de dollars ».
« La catastrophe qui s’est produite il y a exactement un an en Afghanistan a été l’événement le plus honteux, incompétent et humiliant de l’histoire des États-Unis », a ajouté Trump.
Il a poursuivi: « Ce n’est pas le fait que nous soyons partis. Au final, c’est moi qui ai réduit le nombre de nos soldats dans ce pays à 2 000, et nous nous préparions à partir, mais comment sommes-nous partis? »
Sources: TF1, al-Mayadeen
Source: Divers