Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé que « la Palestine est la cause centrale » de son pays, soulignant « qu’aucun jeune garçon ou personne âgée algérien ne soutient pas la Palestine ».
Lors de la réunion du gouvernement algérien avec les gouverneurs des provinces ce samedi 24 septembre, M. Tebboune a déclaré que « la Palestine est une cause nationale pour l’Algérie, et nous n’acceptons pas sa colonisation », ajoutant que « même si la Palestine était colonisée par les plus puissants pays du monde, nous continuerons à la soutenir ».
« La Palestine est pour les Palestiniens, pas pour les autres », a-t-il insisté.
M. Tebboune a ajouté : « Nous avons combattu le colonialisme et offert des convois de martyrs, nous ne pouvons accepter qu’un pays soit colonisé, et nous combattrons le colonialisme où qu’il se trouve ».
A noter que toutes les factions palestiniennes participeront à une réunion en Algérie, dans la première semaine d’octobre, en préparation au prochain sommet arabe, que le gouvernement algérien a baptisé cette année le « Sommet de la Palestine », dans le but d' »unifier le rang arabe derrière la cause palestinienne. »
« Nous défendrons les richesses du peuple libyen »
Le président algérien a en outre évoqué la crise libyenne, soulignant que son pays soutient la légitimité internationale en Libye « tant que la légitimité des urnes est absente ».
Il a ajouté : « La Libye est en crise depuis 11 ans. Aujourd’hui, nous avons repris parole, et nous ne nous tairons pas. Nous défendrons les richesses du peuple libyen, et nous resterons solidaires avec la Libye jusqu’à ce qu’elle rétablisse la stabilité. »
« Notre pays se tient aux côtés de la Libye, même si cela nous oblige à intervenir, et nous ne resterons pas les bras croisés », a-t-il souligné.
La Libye est le théâtre de conflits politiques, militaires et économiques, en particulier après l’échec des différents protagonistes, en décembre dernier, d’organiser des élections législatives et présidentielles, préalablement convenue, après l’accord de Genève, à partir duquel ont émergé le Conseil présidentiel et le gouvernement d’union, sous les auspices des Nations Unies.
« Les pays du Sahel africain sont notre prolongement »
Concernant la région du Sahel africain, M.Tebboune a déclaré que « le monde est conscient du rôle de l’Algérie dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain et au Maghreb ».
Il a ajouté que son pays n’abandonnera pas les pays sahéliens africains, soulignant qu’ils sont « un prolongement stratégique du nôtre ».
Le président algérien a souligné que « le Sahara occidental est une affaire de décolonisation inscrite à l’ONU », soulignant que « nous n’y avons aucune ambition » en la matière.
« Nous défendons les Sahraouis (les habitants du Sahara Occidental) parce que nous avons combattu le colonialisme et l’oppression des peuples que nous ne pouvons admettre », a-t-il poursuivi, estimant qu’il est fort probable que l’Espagne ait changé de position sur le Sahara Occidental et ait commencé à adopter la décision prise en Europe et sur le plan international.
Dans une lettre envoyée par son président Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohammed VI, le gouvernement espagnol a qualifié l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara de « la plus sérieuse » pour un règlement dans ce territoire contesté, selon un communiqué de la Cour royale marocaine. Ceci constitue un « changement historique » dans la position de Madrid sur cette question, en tant qu’ancien colonisateur de la région, d’autant qu’elle avait précédemment adopté une position neutre.
Depuis 1975, date de la fin de l’occupation espagnole, le conflit perdure entre le Maroc et le Front Polisario au sujet de la région du Sahara. Il s’est mû en un affrontement armé qui a duré jusqu’en 1991 et s’est arrêté après la signature d’un accord de cessez-le-feu, sous les auspices des Nations Unies.
Rabat insiste sur son droit dans le territoire du Sahara, et propose une autonomie élargie sous sa souveraineté, tandis que le Polisario réclame un référendum pour déterminer le sort de ce territoire, une proposition soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés du territoire contesté.
Source: Médias