Le projet d’accord sur la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et la Palestine occupée continue d’offusquer certains hauts dirigeants israéliens.
L’ancien général israélien, Amir Avivi, a déclaré le mardi 11 octobre, que « le Hezbollah libanais a forcé Israël à se soumettre et l’a mis à genoux ».
Avivi a estimé que « le Hezbollah a réussi à soumettre Israël et à le forcer à accepter les conditions du Liban concernant l’accord entre Israël et le Liban sur la démarcation des frontières maritimes entre les deux parties », a rapporté le site israélien 0404, cité par la télévision libanaise al-Mayadeen.
Il a expliqué que « la société israélienne connait un précédent dangereux, représenté par la menace du Hezbollah libanais, et la soumission de Tel-Aviv à cette menace, en particulier à l’approche des élections législatives de la Knesset, prévues le 1er novembre ».
Le général Avivi a en outre souligné « que le calme ou le silence temporaire ne signifie rien sur la stratégie à long terme d’Israël ».
Une « capitulation historique » face au Hezbollah
Pour le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu, le nouvel accord sur la frontière maritime avec le Liban est « une capitulation historique » face au Hezbollah.
« Ce n’est pas un accord historique, c’est une capitulation historique. Une vente de liquidation par (le chef du gouvernement Yaïr) Lapid », a-t-il dit dans un communiqué cité par les médias israéliens.
« Pendant plus d’une décennie, le gouvernement que j’ai dirigé n’a jamais cédé aux menaces de (Sayed Hassan) Nasrallah, et nous n’avons pas eu de guerre. Et puis Lapid est arrivé. En trois mois, il s’est entièrement soumis à toutes les exigences du Hezbollah. »
Netanayahu faisait référence aux menaces du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, qui ont selon lui accéléré l’approbation du gouvernement israélien aux exigences libanaises.
Après deux ans de négociations sous l’égide des Etats-Unis, ‘Israël’ a annoncé mardi avoir conclu un accord « historique » avec le Liban pour délimiter les frontières maritimes et lever des obstacles clés à l’exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.
Réunion du cabinet israélien
Il convient de noter que le cabinet politique et sécuritaire israélien s’est réuni, ce mercredi matin, pour discuter de l’accord avant le vote ministériel sur le projet final, a rapporté le site israélien Ynet.
Une fois examiné par le cabinet et approuvé par le gouvernement, le projet sera ensuite transmis pour examen au parlement israélien, la Knesset, a-t-on ajouté de même source.
Selon le président du parlement, Mickey Levy, le secrétaire du cabinet a demandé à la Knesset de se réunir, en dépit de la fête juive de Souccot, et ce en raison de « l’importance de cette question ».
Les législateurs israéliens doivent se réunir à 15h00 GMT, selon Ynet.
L’accord répond aux exigences libanaises
Côté libanais, le chef d’Etat, Michel Aoun, a affirmé, ce mercredi, que la conclusion de l’accord sauvera le Liban du gouffre dans lequel il est tombé.
La présidence de la République avait plutôt annoncé que « la version finale de l’accord sur les frontières maritimes sud est satisfaisante et répond aux exigences libanaises ».
La présidence libanaise a souligné que le président Michel Aoun avait reçu un appel du président américain Joe Biden, au cours duquel ce dernier l’a félicité pour la conclusion des négociations sur la démarcation des frontières maritimes.