L’Ukraine a appelé, le mardi 29 novembre, les pays membres de l’Otan réunis à Bucarest à accélérer la livraison d’armes et d’équipements électriques.
« La dernière fois, j’avais dit trois mots : des armes, des armes, des armes. Cette fois, j’ai trois autres mots : plus vite, plus vite et plus vite », a lancé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, peu avant une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.
Quels sont les besoins ukrainiens les plus pressants ? Des générateurs et des missiles Patriot de défense aérienne, a-t-il martelé, selon l’AFP.
Le président russe Vladimir Poutine veut utiliser l’hiver comme « une arme de guerre » contre l’Ukraine avec des « attaques délibérées » contre des infrastructures civiles pour priver le pays de chauffage, d’électricité et d’eau, avait prétendu dans la journée le secrétaire général de l’Alliance atlantique en accueillant cette réunion de deux jours des chefs de la diplomatie de l’Otan dans l’immense palais qui abrite le Parlement roumain.
Une réunion du G7 élargi, tenue sous présidence allemande en marge de l’Otan, a pour sa part plaidé la mobilisation face à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine.
Arrivé lundi soir à Bucarest, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé une aide financière de 53 millions de dollars, qui s’ajoute à une autre enveloppe de 55 millions déjà débloquée pour l’achat de générateurs, sous prétexte de venir en aide à l’Ukraine.
Cette somme servira à acheter des équipements électriques (des transformateurs notamment), qui seront « rapidement » livrés à l’Ukraine, a-t-on précisé de source américaine.
Au total, l’administration Biden a budgété 1,1 milliard de dollars pour l’énergie en Ukraine et en Moldavie.
L’aide américaine s’inscrit dans la perspective d’une conférence internationale des bailleurs de fonds en « soutien à la résistance ukrainienne », qui se tiendra le 13 décembre en France.