Le Hezbollah a publié, ce mardi 10 janvier, un communiqué dans lequel il a condamné les caricatures insultantes parues dans l’hebdomadaire français Charlie Hebdo.
« Une fois de plus l’hebdomadaire ténébreux Charlie Hebdo commet davantage d’abus et d’agressions contre nos lieux saints et nos figures religieuses. Il a à plusieurs reprises porté atteinte au caractère sacré de notre plus grand messager Mohammad, à la dignité du Christ et à de nombreux symboles des religions célestes.
Ces jours-ci, les caricatures satiriques se sont pris à la plus haute autorité islamique et religieuse du monde actuel. L’imam Khamenei n’est pas seulement le dirigeant d’un grand État, mais plutôt l’imam d’une nation et une référence religieuse pour des dizaines de millions de croyants. (…) Il représente l’islam et sa voix forte face aux tyrans du monde et aux puissances arrogantes.
Nous, au Hezbollah, condamnons fermement l’acte odieux de ce magazine et nous appelons tous les peuples libres et honorables du monde à le rejeter et à le blâmer.
Nous appelons également le gouvernement français à prendre des mesures décisives pour punir les responsables de cet acte pour leur agression contre les sacro-saints et la dignité de toute une nation.
Il n’est plus admissible de se cacher derrière les slogans de la liberté d’opinion et d’expression, ainsi que de la liberté des médias.
Par contre, nous voyons tous comment l’Occident agit durement à l’égard des opinions, et des positions médiatiques lorsqu’ils s’opposent à ses intérêts politiques fondamentaux.
Le gouvernement français doit séparer entre son différend politique avec l’Iran et sa permission à des magazines insolents comme Charlie Hebdo de s’en prendre aux sacro-saints, à la dignité des musulmans et à leurs symboles, afin de ne pas être complice dans cette offense ».
Charlie Hebdo a consacré son dernier numéro spécial du 7 janvier à l’Iran en y publiant des caricatures à caractère offensant du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Il a lancé, le 8 décembre 2022, un concours international. Trente-cinq dessins ont été sélectionnés parmi les 300 envoyés à la rédaction en provenance du monde entier.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré le 8 janvier que la liberté d’expression ne devait pas être utilisée comme prétexte pour «insulter» des personnalités religieuses.
Source: AlManar