Le guide suprême de la Révolution iranienne, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, a décidé de gracier des « dizaines de milliers » de détenus, dont un nombre de personnes arrêtées lors des récentes émeutes, a rapporté ce dimanche 5 février la télévision d’Etat.
« Les prisonniers qui ne sont pas poursuivis pour espionnage au profit d’agences étrangères, pour avoir été en relation directe avec des agents étrangers, commis un meurtre ou provoqué des blessures intentionnelles, des destructions ou des incendies de biens publics, ou qui ne font pas l’objet d’une plainte déposée par une partie tierce, seront graciés », détaille la télévision officielle, citée par Reuters.
L’Ayatollah Khamenei a pris cette initiative pour l’anniversaire de la Révolution islamique de 1979.
Depuis que Mahsa Amini, une jeune iranienne de 22 ans, est décédée à l’hôpital le 16 septembre, trois jours après avoir fait un malaise dans un poste de police de Téhéran, des émeutes soutenues par l’étranger ont éclaté dans plusieurs provinces iraniennes. Une enquête a attribué la mort d’Amini à son état de santé, plutôt qu’aux coups présumés que lui aurait portés la police.
La violence engendrée par ces émeutes a coûté la vie à des dizaines de personnes et aux forces de sécurité, sans compter les attaques terroristes qui ont eu lieu dans tout le pays. Au cours des trois derniers mois, les terroristes ont incendié des biens publics et torturé à mort plusieurs membres du Basij et des forces de sécurité.
Dans le cadre de leur politique anti-iranienne, les États-Unis et leurs alliés européens ont fermement soutenu la poursuite des violentes émeutes en Iran et n’ont pas ménagé leurs efforts pour attiser les troubles dans le pays.