L’Arabie saoudite a annoncé, le mardi 29 août, qu’elle renouvellerait le financement de l’Autorité palestinienne.
Selon des informations du Wall street journal, le prince héritier a ainsi donné l’assurance à l’Autorité palestinienne que le royaume reprendrait son financement, et que l’Arabie saoudite n’accepterait aucun accord avec ‘Israël’ sans État palestinien indépendant, si Mahmoud Abbas parvient à maîtriser la situation sécuritaire et les opérations de résistance.
La réduction des opérations en Cisjordanie représenterait ainsi une étape importante vers l’objectif plus large d’une normalisation israélo-saoudienne, estime le quotidien US, cité par les médias israéliens.
L’Arabie saoudite a injecté plus de 5 milliards de dollars en faveur de l’autorité palestinienne depuis 1948. Mais Riyad a commencé à réduire le financement de l’Autorité palestinienne en 2016, sur fond d’allégations d’incompétence et de corruption, l’aide passant de 174 millions de dollars par an en 2019 à zéro en 2021. Aujourd’hui, la reprise du financement saoudien aux Palestiniens pourrait jouer un rôle important dans l’obtention de leur soutien à la politique d’ouverture du royaume à l’égard de l’entité sioniste.
Selon de hauts responsables de Washington, l’administration Biden veut tenter d’achever ses efforts diplomatiques avec l’Arabie saoudite d’ici la fin 2023 ou le premier trimestre 2024, avant que la campagne électorale présidentielle ne prenne complètement le pas sur l’agenda du président.
Ce mois-ci, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a envoyé son ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, à Washington pour des entretiens à la Maison Blanche concernant les efforts diplomatiques de l’administration Biden pour obtenir un accord avec l’Arabie saoudite.
Cependant, le conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche, Jake Sullivan, a déclaré ce mardi lors d’un point presse qu’aucune annonce d’un accord entre les États-Unis, l’Arabie saoudite et ‘Israël’ n’était attendue dans l’immédiat.