Le fait que les combats terrestres se poursuivent toujours, depuis plus de 14 jours dans la bande de Gaza lorsque s’affrontent une armée des plus perfectionnées dans le monde et un groupe formé de quelques milliers de combattants avec des moyens militaires primitifs veut dire que ce dernier tire toujours les ficelles de la bataille.
C’est l’avis de l’expert et chroniqueur militaire Fayez Dwayri de la chaine qatarie al-Jazeera. L’opération terrestre a été lancée par l’armée israélienne le 27 octobre dernier.
Interrogé sur les raisons pour lesquelles les Israéliens commencent à investir dans la bataille les vieux véhicules de transport de type M113 à la place des Panther, les plus modernes, Dwayri a répondu que ceci serait dû à l’épuisement de stocks de ces derniers « ce qui illustre d’après lui que le nombre des véhicules et chars endommagés et hors services est bien important ».
Mercredi 8 novembre, le porte-parole des Brigades al-Qassam avait indiqué que son mouvement a détruit entièrement ou partiellement 136 véhicules et chars israéliens depuis le lancement de l’invasion terrestre.
Au moins 4 chars visés
Sur le champ de bataille, les affrontements se poursuivent. Les brigades al-Qassam du Hamas ont revendiqué la destruction de plusieurs chars israéliens, au moyen des obus al-Yassin 105.
Dont:
un char appartenant au commandement de l’infanterie des blindés sur l’axe nord-ouest de Gaza,
un 2eme char au sud de la ville de Gaza,
un 3eme char à l’est du quartier Zaytoun dans la ville de Gaza,
un 4eme char au nord-ouest de Gaza.
Dans la matinée de ce vendredi, elles avaient assuré avoir pilonné la base Ra’im avec des barrages de roquettes. Cette base renferme le quartier général de la Division de Gaza, composée de plusieurs formations militaires israéliennes et qui a pour mission de sécuriser les frontières avec l’Egypte depuis l’est de Rafah et jusqu’à la base Zikim à l’intérieur des territoires de 48.
Au début de l’après-midi, la branche armée du Hamas avait annoncé avoir bombardé Tel Aviv d’une salve de roquettes, en riposte aux massacres contre les civils dans la bande de Gaza. Les médias israéliens ont indiqué que 10 roquettes ont été interceptées et deux israéliens ont été blessés.
Pour leur part, les Brigades al-Qods du Jihad islamique ont fait état de tirs de salves de roquettes sur les colonies Nirim et Ain Thalithat dans l’enveloppe de Gaza où les sirènes d’alertes ont retenti.
A l’aube, elles avaient revendiqué des salves de roquettes sur la ville d’Ashdod.
Jeudi, elles ont fait état de tirs sur un attroupement de véhicules militaires israéliens qui s’étaient infiltrés à proximité de la position 17 au nord-ouest de la ville de Gaza aux obus de mortier.
100 soldats blessés graves
Le Yediot Ahronot a rapporté ce vendredi que 250 soldats ont été blessés sur le champ de bataille dans les combats contre les résistants palestiniens dont 100 sont dans un état grave. Selon le quotidien, les soldats ont soi été blessés par des coups de feu soit par des éclats d’obus anti char.
Quant aux militaires tués, d’après la radio israélienne, ils ont atteint les 354 depuis le 7 octobre dont 38 depuis le lancement de l’opération terrestre.
15.000 cibles terroristes
L’armée israélienne a affirmé vendredi sur Telegram avoir « frappé plus de 15 000 cibles terroristes » dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre et « localisé 6 000 armes », dont des lanceurs de missiles antichars, des roquettes ou encore des explosifs.
Selon la même source, les cibles touchées sont notamment « des centres de commandement » du Hamas, « des dépôts d’armes » et « des tunnels » utilisés par les combattants du mouvement de résistance.
Source: Divers