Les médias israéliens ont rapporté, le mardi 5 décembre, que le service de sécurité du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé, à l’entrée du cabinet de guerre, de fouiller les affaires du chef d’état-major israélien Herzi Halevy.
La Treizième chaîne a évoqué un « incident tout à fait exceptionnel » survenu dans le cabinet de guerre.
« A l’entrée du cabinet de guerre, Halevy a tenté de pénétrer dans la salle. À ce moment-là, une agente de sécurité travaillant pour le bureau du Premier ministre a demandé de fouiller les affaires du chef d’état-major, afin de s’assurer qu’il n’y a aucun appareil d’enregistrement », a-t-on ajouté de même source.
Le correspondant politique de la chaîne, Sefi Ovadia, a souligné que « la réunion a eu lieu au siège du ministère de la Sécurité à Tel Aviv. Halevy n’a pas accepté ce comportement et il est entré ».
« Une fois entré dans la salle, il s’est adressé aux personnes présentes, dont le secrétaire militaire du Premier ministre, et a exprimé sa colère ».
Et de renchérir : « Cette affaire rejoint ce que nous avons publié il y a un mois et demi, selon lequel des travailleuses du bureau du Premier ministre ont fouillé les officiers qui ont participé au cabinet de guerre et leur ont demandé de s’assurer qu’ils n’avaient aucun appareil d’enregistrement avec eux ».
Les parties au sein du bureau du Premier ministre ont justifié cet acte, prétendant que « l’agent de sécurité n’avait reçu aucune instruction ».
En réaction, l’analyste politique de la même chaîne, Rafif Drucker, a ironisé : « S’il y a parmi les dix millions de personnes qui vivent en Israël, une seule personne croit qu’une agente de sécurité s’est adressée -de sa propre initiative- au chef d’état-major israélien, en temps de guerre, et lui a demandé s’il portait un appareil d’enregistrement. Cette personne-là mérite le prix Nobel de la paix. »
Drucker a souligné : « C’est un comportement effrayant et il n’y a pas d’autres mots à dire », soulignant que « si cela s’ajoute à ce qui a été publié sur l’arrestation du ministre de la Sécurité alors qu’il se rendait au bureau du Premier ministre pour mener des des consultations très sensibles, alors cela indique sans aucun doute l’existence d’une atmosphère de folie ».
Et de poursuivre: « Je ne sais pas si cette personne (Netanyahu) est qualifiée pour gérer les affaires, alors que son chef d’état-major et son ministre de la sécurité sont soupçonnés d’avoir enregistré ce qu’il dit ».
Il convient de noter que plus tôt dans la journée, les médias israéliens ont fait état d’une réunion tendue dirigée par Netanyahu et les familles des prisonniers de l’occupation à Gaza, notant que les familles ont quitté la réunion en colère.
Les médias israéliens ont fait état « des cris et de chaos lors de cette réunion, au cours de laquelle Netanyahu a déclaré aux familles des prisonniers qu’il n’y avait aucune possibilité de renvoyer tous les prisonniers ».