Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé que « les États-Unis interviennent au Liban sous prétexte de résoudre les problèmes, de stopper l’agression israélienne et de soutenir la souveraineté et l’indépendance du Liban. Or, l’expérience montre qu’ils ne sont pas un médiateur impartial, mais bien le principal instigateur de l’agression, contribuant à son expansion et à son enracinement au Liban et dans toute la région ».
Lors d’un discours prononcé à l’occasion de l’inauguration du Souq Ardi ( le Marché de ma terre) dans la banlieue sud de Beyrouth, cheikh Qassem a noté « qu’à chaque visite d’un émissaire américain ou à chaque déclaration des États-Unis ou de toute partie soutenant Israël, l’ampleur des attaques augmente considérablement ».
Il a souligné que « les déclarations américaines incluent souvent des justifications pour Israël, le présentant comme un État offrant le meilleur, tandis que le Liban est tenu pour responsable, contraint de se soumettre et subit des pressions pour renoncer à ses capacités, à sa liberté et à son indépendance, le tout afin de donner à Israël tout ce qu’il désire ».
Cheikh Qassem a insisté sur le fait que « les États-Unis n’ont rien offert au Liban, ignorant les 5 000 violations israéliennes de la souveraineté libanaise ». Il a indiqué que « les États-Unis n’ont émis aucune condamnation, aucun commentaire ni aucune demande d’arrêt des attaques israéliennes, se contentant de justifier ces violations ». Il a évoqué les attaques contre l’armée libanaise et les forces de la FINUL, se demandant : « quelle est la position des États-Unis sur ces questions ».
Cheikh Qassem a également critiqué les commentaires de responsables américains concernant l’appel du président libanais à contrer les attaques, décrivant l’armée libanaise comme agissant aux côtés de la résistance. Il s’est interrogé : « Défendre le territoire et faire respecter la souveraineté est-il devenu un crime ? Est-il permis d’empêcher les avancées israéliennes en territoire libanais ? »
Il a par ailleurs remis en question la position américaine concernant le meurtre de civils libanais, la destruction d’infrastructures agricoles et les incursions dans certaines zones, notamment le crime odieux perpétré à Blida, où le martyr Ibrahim Salameh a été assassiné dans un bâtiment gouvernemental.
L’agression contre Blida est un crime flagrant, et soutenir la résistance est un devoir national face à l’occupation
Cheikh Naïm Qassem a affirmé que « l’agression contre la ville de Blida constitue une attaque flagrante et totalement injustifiée ». Il a souligné que « toutes les attaques israéliennes contre le Liban relèvent de la nature criminelle des actes dirigés contre les civils, les fondements de la vie et le droit du peuple à retourner dans ses villes ».
Cheikh Qassem a considéré ces attaques comme « une violation des principes les plus fondamentaux du droit du Liban à protéger sa souveraineté et à préserver sa dignité nationale ». Il a affirmé que « les menaces et les pressions ne sauraient altérer les positions de soutien à la résistance et à la fermeté », insistant « sur le refus de toute capitulation et de toute défaite ».
Il a expliqué que « l’attachement du peuple libanais à sa terre est plus fort et plus résistant que la puissance militaire de l’ennemi, aussi puissante soit-elle, et que les sacrifices consentis constituent une responsabilité partagée, un gage d’avenir pour les générations futures ».
Il a affirmé « que l’entité sioniste peut tuer, mais ne peut pas voler au peuple libanais sa dignité et son honneur. Il peut occuper le pays, mais son occupation ne durera pas. Il peut bombarder ici et là, mais ne peut pas éteindre l’amour du peuple libanais pour sa terre et son attachement à l’indépendance ».
Cheikh Qassem a adressé un message à ses concitoyens, soulignant que « soutenir la population dans toutes les régions, c’est soutenir un Liban uni ». Il a insisté sur le fait « qu’il ne faut pas les trahir ni soutenir les intérêts israéliens, mais au contraire s’unir contre cette agression ».
Le gouvernement a la responsabilité de renforcer la souveraineté et de soutenir l’armée face à l’agression israélienne
Cheikh Naïm Qassem a affirmé que « le gouvernement libanais est le premier responsable de la souveraineté nationale, qui passe par l’expulsion de l’ennemi israélien, la libération du territoire, la reconstruction et la libération des prisonniers ». Il a souligné que « la réalisation de ces objectifs ouvrira la voie à la stabilité, au progrès et à la résolution aisée des problèmes du Liban ».
Cheikh Qassem a précisé que « la compréhension entre les Libanais est possible et aisée, mais qu’ils n’accepteront de recevoir d’ordres d’aucune puissance extérieure et qu’ils ne permettront pas que le Liban soit modelé à l’image d’autrui ». Il a affirmé que « la réponse à l’agression israélienne et aux violations de la souveraineté libanaise relève de la responsabilité de l’État ».
Cheikh Qassem a salué la décision du président Joseph Aoun « d’ordonner à l’armée de faire face aux incursions israéliennes », soulignant que « de telles positions de la part des trois présidents, ministres et responsables de l’État constituent un fondement solide pour l’avenir ». Il a affirmé que « la position nationale est unie, l’État, la résistance et le peuple s’unissant dans une position commune contre l’agression israélienne », appelant « à renforcer cette solidarité par une plus grande unité nationale ».
Cheikh Qassem a exhorté le gouvernement libanais « à inscrire à son ordre du jour un plan de soutien à l’armée libanaise afin qu’elle puisse faire face à l’agression israélienne, et à établir un calendrier pour atteindre cet objectif au Sud-Liban ».
Il a souligné que « la voie de la souveraineté est la garantie de la protection du Liban face au danger réel que représentent l’hégémonie américaine et l’expansionnisme israélien, qui cherche à tout contrôler ».
La résistance, c’est la protection de la patrie, et la souveraineté, c’est une ligne rouge. Nous n’accepterons pas que le Liban soit dépouillé de sa force au profit d’Israël
Cheikh Naïm Qassem a affirmé que « la Bataille des Vaillants constituait une étape importante dans la fermeté nationale et la protection du Liban », notant que « le pays menait depuis onze mois une autre bataille pour la résilience, contribuant ainsi à fortifier la nation contre l’agression ». Il a insisté sur le fait que « la libération du pays sera accomplie, si Dieu le veut, grâce à l’unité de tout le peuple libanais ».
Il a souligné que « le patriotisme repose sur la souveraineté, l’indépendance et la liberté, et l’objectif de la résistance est de libérer le pays et de protéger la patrie, contrairement à celui d’Israël, fondé sur l’agression et l’occupation ». Il a insisté sur le fait que « la responsabilité de s’opposer à l’agression et à l’occupation incombe à tous les Libanais – militaires, professionnels des médias, politiciens, intellectuels et éducateurs – à tous les niveaux et à tous les égards ».
Cheikh Qassem a mis en garde contre « le danger d’instrumentaliser ou de justifier la logique israélienne sous couvert de nationalisme », expliquant que « le résultat final ne sert que les intérêts d’Israël ». Il a appelé « chacun à l’unité, car la force de l’unité libanaise est le chemin le plus rapide vers la souveraineté ».
Il a exhorté l’entité sioniste « à respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu auquel le Liban s’est engagé » soulignant « la nécessité de maintenir la pression pour contraindre l’entité sioniste à le respecter ». Il a averti que « tout nouvel accord pourrait exonérer l’entité sioniste de son agression et ouvrir la voie à de nouvelles attaques ».
Il a affirmé que « l’entité sioniste cherche également à affaiblir le Liban, ce qui constitue une étape vers le projet du Grand Israël ». Il a réitéré « son rejet de cette approche », déclarant « qu’aucun Libanais patriote ne l’accepterait ».
Cheikh Qassem a également souligné que « la force du Liban est un véritable moyen de dissuasion qui a prouvé son efficacité dans la pratique », appelant « à la préservation de la force nationale pour les générations futures et l’avenir de nos enfants ».
La terre du Liban appartient à tout son peuple, et la souveraineté et la liberté sont l’essence même de la citoyenneté
Lors de l’inauguration de l’exposition Ma Terre, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que « les participants à ce marché sont les véritables fils de la terre, ceux qui le méritent, qui ont travaillé et se sont sacrifiés pour elle, et qui lui ont tant donné ».
Il a ajouté que « ceux qui retournent au Sud-Liban et affrontent l’ennemi de leurs propres mains incarnent une scène de fierté et de dignité qui a été visible au monde entier lors de la confrontation avec l’entité israélienne, confrontation qui a conduit à son retrait grâce à la ténacité de ces populations dans les villages frontaliers du Sud-Liban ».
Cheikh Qassem a souligné que « les habitants du Sud continuent aujourd’hui encore de récolter sur les lignes de front, cueillant des olives et les fruits de la terre, dans une scène qui affirme leur souveraineté et leur indépendance dans toutes leurs dimensions ».
Il a noté que « ce peuple courageux et véritablement souverain a offert ses fils et ses proches pour conserver sa terre et y retourner ».
Il a précisé que « l’exposition Ma Terre ne s’adresse à aucun groupe ni environnement en particulier, mais à tous les Libanais, car chaque parcelle de terre au Liban appartient aux Libanais et n’appartient à aucune communauté plus qu’à une autre ». Il a considéré « le Liban comme un pays uni », soulignant que « toutes ses régions, du Sud à la Bekaa, en passant par les montagnes, le Nord, Beyrouth et sa banlieue, sont unies sous un seul nom et un seul drapeau, et la terre appartient à tous les Libanais ».
Son Éminence a affirmé que « celui qui possède la terre possède l’avenir, l’occupation est temporaire et quiconque résiste recouvre sa terre, tandis que celui qui capitule se perd lui-même, sa terre et son avenir ». Il a considéré cela « comme la véritable équation ».
Il a souligné « l’importance de respecter l’Accord de Taëf, contrat social conclu par le peuple libanais ». Il a fait remarquer que « la souveraineté, la libération du pays et l’expulsion de l’ennemi israélien, ainsi que la solidarité nationale, constituent les principes fondamentaux de ce contrat, et la véritable citoyenneté implique que chacun partage la souffrance de chaque individu, dans chaque région du Liban ».
Cheikh Naïm Qassem a affirmé que le « Jihad de reconstruction a été instauré pour servir le peuple avec sincérité et fidélité, selon les principes de sacrifice et de générosité ». Il a rappelé que « le Maître des Martyrs de la Nation, Sayyed Hassan Nasrallah (que Dieu l’agrée), a lancé l’Initiative du Jihad Agricole et Industriel en 2020 ».
Cheikh Qassem a expliqué que « le Jihad agricole vise à insuffler un nouvel élan à ce secteur vital, en renforçant la production nationale et en réduisant la dépendance à l’aide étrangère et à l’endettement ».
Il a conclu que « l’incapacité de l’État à apporter un soutien suffisant aux secteurs agricole et industriel, ce qui rend indispensable un travail de fond pour accompagner les agriculteurs et mettre en place des circuits de commercialisation efficaces, afin de réduire le nombre d’intermédiaires entre producteurs et consommateurs et de proposer des biens à des prix accessibles à tous ».
Source: Al-Manar



