Le journal américain The Hill a rapporté jeudi que « la guerre israélienne pour vaincre le Hamas est soumise à une pression énorme », plus de 100 jours après la guerre dévastatrice à Gaza.
Un rapport publié par le journal, concernant la guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza, a estimé « qu’ Israël continue d’annoncer des objectifs farfelus de sa guerre et ne les a pas modifiés malgré le prix élevé que cela engendre ».
Le journal a rapporté que « la pression internationale s’intensifie pour mettre fin à la guerre, les conflits internes s’étendent et les familles des prisonniers israéliens exigent qu’un accord soit conclu afin d’assurer leur libération », ajoutant que « cela survient à un moment où » le Hamas tend régulièrement des embuscades aux soldats israéliens, ce qui indique que le mouvement est loin d’être vaincu ».
Chip Asher, un ancien officier supérieur de la CIA, a déclaré « qu’ Israël n’est pas près de détruire complètement le Hamas » et que » la campagne visant à écraser l’idéologie du Hamas a provoqué l’effet inverse ».
Selon le journal américain, la stratégie de guerre longue que poursuit « Israël » a montré la semaine dernière les premiers signes de rupture de la cohésion de l’establishment politique israélien, comme l’a récemment rapporté Gadi Eisenkot, l’ancien chef d’état-major israélien, et actuel membre du Cabinet de guerre, qui a récemment perdu son fils dans les combats de la bande de Gaza, dans lequel il a déclaré que « la défaite absolue du Hamas était illogique « .
Il y a quelques jours, le journal américain The New York Times révélait que « les doutes grandissaient parmi les hauts responsables militaires de l’entité d’occupation quant à la possibilité d’atteindre les deux principaux objectifs de la guerre contre Gaza, à savoir l’élimination du mouvement Hamas et récupérer plus de 100 prisonniers toujours détenus à Gaza ».
À son tour, l’ancien chef du Conseil national de sécurité israélien, Giora Eiland, a reconnu la difficulté de gagner la guerre, « tant qu’il y aura des armes et des munitions à Gaza, tant que Sinwar subsistera et tant qu’il y aura suffisamment d’armes et de munitions ,nous aurons des jeunes hommes prêts à se battre jusqu’à la mort ».
Il a expliqué « qu’ Israël a deux choses à faire : la première est que les prisonniers ne reviennent pas, et la deuxième est qu’il annonce, officiellement et pratiquement, l’abandon de l’objectif de guerre consistant à éliminer le Hamas, avec toutes les répercussions qui en découlent ».
Pendant ce temps, les protestations s’intensifient de la part des colons et des familles de prisonniers, afin de libérer les prisonniers israéliens de Gaza, exigeant qu’un accord d’échange soit conclu immédiatement avec la résistance palestinienne, soulignant « qu’il s’agit d’une mission urgente et claire et c’est la seule manière qui permettra la libération des prisonniers ».
De son côté, la résistance palestinienne assure qu’elle ne négociera sur les prisonniers israéliens qu’après la fin de la guerre contre Gaza, rejetant tout accord temporaire.
Source: Médias