Les documents obtenus par Téhéran lors de son opération de sécurité de détournement de documents secrets israéliens révèlent une coordination totale entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et Israël, a rapporté l’agence de presse iranienne Fars News, citant des sources iraniennes bien informées.
« Les documents obtenus révèlent que des messages officiels et secrets de l’Iran à l’AIEA, contenant des informations sensibles, ont été transmis à des agences d’espionnage affiliées à l’entité sioniste par des canaux secrets », assurent ces sources.
Les documents montrent clairement que « l’AIEA, au lieu d’être neutre, est devenue un outil au service des objectifs de l’entité sioniste », ont-elles ajouté.
Evoquant ces documents secrets israéliens que Téhéran assure avoir obtenus lors d’une opération de renseignement, le commandant en chef de l’armée iranienne, le général de division Abdolrahim Mousawi, a mis en garde que la riposte de l’Iran à toute attaque israélienne serait « plus meurtrière que jamais ».
Il a noté que « cette opération de renseignement est une réussite précieuse, une nouvelle gifle infligée à l’entité sioniste et un signe d’espoir pour l’éradication de cette tumeur cancéreuse dans le monde ».
Le dimanche 8 juin, le ministre iranien du Renseignement, Esmaïl Khatib, a affirmé que son pays a détourné des documents secrets israéliens, dont certains sont liés aux installations nucléaires israéliennes et renforceront les capacités offensives de l’Iran.
Interrogé sur la revendication iranienne d’avoir obtenu des documents liés au programme nucléaire israélien, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré lundi.
« Cela semble faire référence à Soreq, une installation de recherche que nous inspectons, soit dit en passant », a-t-il indiqué, précisant que l’agence n’a pas reçu de communication officielle à ce sujet.
Il a expliqué que si l’AIEA surveille le site de Soreq dans le cadre d’un accord limité avec Israël, elle n’a pas accès à d’autres parties de l’infrastructure nucléaire israélienne, notamment l’installation de Dimona.
Lors d’une conférence de presse tenue à l’ouverture de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne, Rafael Grossi, a déclaré que l’AIEA n’accuse pas l’Iran de développer des armes nucléaires, mais s’inquiète des niveaux actuels d’enrichissement qui exigent d’après lui une attention et une vérification internationales.
« Nous ne disons pas qu’ils [les Iraniens] possèdent l’arme nucléaire. Nous ne disons pas qu’ils ont un programme militaire – ce qu’on appelle la “dimension militaire possible” (PMD) – donc, cette lacune de jugement est laissée à la discrétion des pays », a-t-il déclaré.
Selon lui, le niveau d’enrichissement réalisé par Téhéran « ne peut être ignoré ».
« L’enrichissement de l’uranium en soi n’est pas une activité interdite, ce que mes homologues iraniens me répètent toujours », a expliqué Grossi. « Mais lorsqu’on accumule et continue d’accumuler … très, très près de ce qui est nécessaire pour un engin explosif nucléaire, alors nous ne pouvons pas l’ignorer. »
« Il n’y a aucune utilisation médicale ou civile pour cela. C’est pourquoi c’est important pour nous », a-t-il ajouté.
Source: Médias