Le ministre du gouvernement d’occupation israélien, Yitzhak Wasserloff, a affirmé « qu’il n’a pas l’intention de participer aux sessions gouvernementales jusqu’à ce qu’une décision concernant l’assistance aux résidents du nord soit approuvée » ont rapporté les médias israéliens.
Le site Internet israélien 0404 a rapporté mardi soir que Wasserlof a envoyé une lettre au Premier ministre de l’occupation, Benjamin Netanyahu, dans laquelle il disait « qu’il est inconcevable que le gouvernement ne tienne pas ses promesses envers les habitants du nord ».
Wasserlof l’a exhorté à « intervenir de toute urgence pour que le gouvernement prenne une décision concernant la ligne d’affrontement dans le nord ».
Dans sa lettre, le ministre a mis en garde contre la menace sécuritaire croissante dans le nord, notant que « les chefs des autorités s’effondrent sous le fardeau bureaucratique sans une réponse large comme cela est nécessaire ».
Selon Wasserlof, depuis la réunion tenue au début de l’année, au cours de laquelle « on a promis aux chefs des autorités, en première ligne avec le Liban, que la décision gouvernementale serait rendue dans un délai d’une dizaine de jours, plus de 45 jours depuis cette réunion, aucun progrès n’a été réalisé jusqu’à présent ».
Il a ajouté : « Il n’est pas possible que les populations du Nord restent abandonnées à leur sort, sans l’aide du gouvernement ».
En outre, « la procrastination du gouvernement à prendre une décision importante et immédiate pour les habitants du nord leur porte gravement préjudice et met leur avenir en danger », selon le ministre du gouvernement d’occupation.
Maariv : la capacité de dissuasion « d’Israël » est à son plus bas niveau
À son tour, le journal israélien Maariv a cité le chef du conseil régional de Mateh Asher et le chef du Front Line Forum, Moshe Davidovich, qui ont affirmé que « la capacité d’Israël à dissuader et à agir est actuellement à ses niveaux les plus bas, en particulier à la lumière de la menace venant du nord et de tous côtés ».
Il a noté que « la dissuasion israélienne a été sérieusement endommagée », notant que « tous les chefs d’autorité en première ligne appellent le ministre de la Sécurité et le cabinet de sécurité à créer une équation différente concernant la réponse au Hezbollah ».
Il y a cinq mois, « 70 000 citoyens ont été évacués de leurs foyers dans le nord sans aucun espoir de retour, et les habitants qui n’ont pas été évacués envisagent également de partir et de ne jamais revenir vivre dans le nord », selon Moshe Davidovitch.
Yedioth Ahronoth : Le Hezbollah ne s’arrête pas
Dans ce contexte, le site israélien Yedioth Ahronoth a rapporté « qu’aprés 5 mois de guerre, de grandes parties du nord d’Israël sont devenues des zones fantômes et la détresse des habitants s’est accrue ».
Et de souligner: « de nombreuses zones ont été évacuées suite à la menace des missiles antichar et le tourisme a été quasiment interrompu ».
Le site Internet cite le propriétaire de l’un des rares cafés encore ouverts dans la vieille ville de Safed qui a déclaré : « Tout le monde a peur parce qu’ils vivent dans l’incertitude quant à leur avenir », notant « qu’ils ne quittent pas leur domicile en raison de l’absence de revenus, les chutes de roquettes et le bruit des sirènes ».
Il est à noter que l’inquiétude des colons augmente dans le nord de la Palestine occupée, en raison des opérations militaires menées par le Hezbollah depuis plus de 5 mois et du fait de l’absence d’horizon pour leur retour ou pour une solution politique avec le Hezbollah.
Dans ce contexte, les médias israéliens ont cité des habitants du nord affirmant qu’ils ne retourneraient pas vivre dans le nord « sans guerre avec le Hezbollah ».
Les colons ont exprimé leur sentiment de peur, car « rien n’indique que le Hezbollah ne prépare pas une guerre future, ni qu’il n’ouvrira pas le feu et ne tirera pas de roquettes vers le nord de temps en temps », selon leurs témoignages.
Les opérations de résistance ont conduit à la déportation d’environ 100 000 colons de leurs lieux de résidence, ce qui a fait perdre patience aux chefs des autorités locales du nord, soulignant que « les promesses qui ont été faites ont été inscrites sur une couche de glace ».
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a déclaré que « les colons évacués du nord sont encore loin de leurs colonies et attendent depuis 5 mois une réponse des décideurs ».
Il a été noté que l’état de panique qui régne parmi les colons est contagieux a touché les militaires au Nord, puisque les médias israéliens ont rapporté que les observateurs de l’armée d’occupation avaient mis en garde il y a deux semaines contre les échecs militaires commis par les soldats, face à la résistance islamique au Liban.
Selon les médias israéliens, les installations de surveillance ont enregistré « des mouvements suspects depuis des semaines », en plus des parachutes et des véhicules blindés du Hezbollah.
Face à cela, les installations de surveillance israéliennes ont peur de servir à la frontière nord, de peur d’être infiltrées par le parti. Si cela se produit, les équipes qui y travaillent doivent « s’enfuir et s’enfermer dans la salle d’opération avec une porte en bois », selon les instructions reçues.
Source: Médias