Les médias israéliens s’étonnent, ce mercredi soir, de l’absence de solution à l’horizon pour la crise des colons évacués de la frontière nord de la Palestine occupée (frontière avec le Liban-sud).
La Douzième chaîne israélienne s’est interrogée : « Comment est-il possible qu’un État souverain évacue ses citoyens sur une période de 5 mois ou plus sans solution en vue? C’est tout simplement une situation intolérable. »
L’ancien commandant de la région du nord, le général de réserve Yair Golan, a déclaré « il s’agit d’une question stratégique et de principe, à savoir si Israël veut se lancer dans une guerre globale contre le Hezbollah ou cherche-t-il à calmer l’arène du nord, et c’est une question liée à la capacité de l’armée israélienne, car toute guerre dans le nord ne sera pas de courte durée ».
Golan a souligné que « s’il était Premier ministre à la place de Netanyahu, il rechercherait le calme dans le sud (bande de Gaza), et bien sûr, le calme dans le sud s’accompagnerait d’un calme dans le nord, et si le calme ne se produit pas dans le nord, il est possible que nous entrerions en guerre contre le Hezbollah au Liban ».
Golan a accusé le gouvernement israélien « de négliger la situation sur le front nord, notamment en oubliant les conditions des personnes déplacées », soulignant « qu’ Israël se trouve dans une situation stratégique inacceptable tant du point de vue militaire que civil ».
L’inquiétude des colons israéliens dans le nord de la Palestine occupée s’accroît en raison des opérations militaires menées par le Hezbollah depuis le 8 octobre 2023 et du manque d’horizon pour leur retour, ni pour une solution politique avec le Hezbollah.
Dans ce contexte, les médias israéliens ont cité des colons du nord affirmant qu’ils ne retourneraient pas vivre dans le nord « sans guerre avec le Hezbollah ». Les colons ont exprimé leur sentiment de peur, car « rien n’indique que le Hezbollah ne planifie pas une guerre future, ni qu’il n’ouvrira pas le feu et ne tirera pas de missiles vers le nord à tout moment », selon leur communiqué.
Les opérations de résistance ont conduit au déplacement d’environ 100 000 colons israéliens de leurs foyers, ce qui a fait perdre patience aux chefs des autorités locales du nord, soulignant que » les promesses qui ont été faites sont vides de sens ».
En outre, le différend au sein du gouvernement d’occupation israélien s’est aggravé, les médias israéliens citant le ministre Yitzhak Wasserloff disant « qu’il n’a pas l’intention de participer aux sessions gouvernementales jusqu’à ce qu’une décision concernant l’assistance aux résidents du nord soit approuvée ».
Source: Médias