Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rapporté que « la démission du chef de la Division du renseignement militaire (Aman), Aharon Haliva ne sera pas la dernière parmi les officiers supérieurs de l’occupation », parlant d’un « effet domino ».
Le journal a indiqué que « Haliva, est le premier membre de l’état-major de l’armée israélienne à démissionner en raison de ses échecs le 7 octobre 2023 ».
Il a révélé « qu’il y a d’autres officiers supérieurs, au moins 4 ayant le grade de colonel, au niveau des commandants d’unités de terrain, qui ont informé leurs camarades de leur intention de démissionner, notamment le commandant de la division de Gaza, le général de brigade Avi Rosenfeld ».
Il a souligné « qu’un autre général de l’état-major a également disparu de vue au cours des 6 derniers mois, à savoir le chef de la division Stratégie et Iran, Eliezer Toledano, qui avait dirigé dans le passé la division Gaza et a dirigé par la suite le commandement sud ».
Il a expliqué que « le dilemme des démissions potentielles est lié au timing, dans la mesure où ces démissions pourraient accélérer la fin des opérations militaires israéliennes, en particulier à la lumière du retrait de la plupart des forces de la bande de Gaza ces dernières semaines ».
Le journal a rapporté que »la démission de Haliva et d’autres hauts responsables soulève auprès du chef d’état-major Herzi Halevy le dilemme de la difficulté de reconstituer l’état-major général, puis à démissionner, car il est habituel à la tête de l’armée israélienne, que le nouveau chef d’état-major de joigne à l’état-major une partie non négligeable des généraux, pendant la première phase de son mandat, conformément à sa vision et à ses plans ».
Le journal a précisé « qu’il y a deux autres principaux candidats à la tête de l’état-major de l’armée d’occupation, à la place de Halevy, à savoir le commandant du commandement du Nord, Uri Gordin, qui occupe désormais un deuxième poste d’officier de brigade, en plus du directeur général du ministère de la Défense, le général de division Eyal Zamir, même s’il avait dirigé le Commandement Sud au milieu de la dernière décennie ».
Le journal a noté un autre élément qui affectera le calendrier des démissions, à savoir les enquêtes de guerre sur l’armée d’occupation, qui ont récemment commencé à révéler que des dizaines d’officiers supérieurs, qui étaient au centre de la prise de décision concernant Gaza, reçoivent déjà des conseils juridiques.
Le commandant de la 36e division, le général de brigade Dadu Bar Khalifa, a reconnu dans une interview avec Yedioth Ahronoth l’un des plus grands échecs de la guerre, lorsqu’il a déclaré que « les dirigeants du commandement sud, y compris Halevy, n’avaient pas préparé de plans pour une manœuvre complète sur le terrain de la bande de Gaza », ajoutant que « les plans d’opérations préparés et mis en œuvre étaient réduits et limités ».
Hier, le chef du renseignement militaire de l’armée Aharon Haliva a présenté sa démission de son poste en raison de l’échec du 7 octobre 2023. L’analyste des affaires militaires du journal israélien Haaretz, Amos Harel, a prédit une grande vague de démissions parmi les dirigeants politiques et sécuritaires, en raison de l’incapacité à repousser l’opération du 7 octobre.
Harel a souligné que « ces démissions plongent le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une impasse, car il est le seul à avoir jusqu’à présent refusé de porter la moindre responsabilité dans la défaite », ajoutant que « ce qui va se passer désormais, c’est que sa machine de propagande trouvera de nouvelles cibles, à la place de ses cibles actuelles, afin de tirer le feu sur elles et exiger que des conclusions soient tirées ».
Source: Médias