Le magazine britannique The Economist a rporté que le chef du gouvernement d’occupation, Benjamin Netanyahu, se sent aujourd’hui petrifié, alors que le parti israélien Likud, lors de la campagne électorale de 2019, l’a présenté sur des affiches, aux côtés du président russe, Vladimir Poutine, et d’autres hommes politiques, en tant « qu’homme fort ».
Le magazine explique que le sentiment de Netanyahu est dû à la possibilité de rejoindre un autre club, celui qui comprend des dirigeants mondiaux contre lesquels la Cour pénale internationale de La Haye a émis des mandats d’arrêt pour crimes de guerre ».
Il a affirmé que Netanyahu est extrêmement préoccupé, faisant référence au clip vidéo qu’il a publié le 30 avril, disant que publier de tels mémos contre de hauts responsables israéliens serait « une insulte aux proportions historiques qui mettrait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme ».
Même si la Cour pénale internationale n’a pas confirmé que son procureur, Karim Khan, préparait de telles notes, les diplomates israéliens affirment avoir des indications selon lesquelles le Premier ministre, son ministre de la Sécurité, Yoav Galant, et de hauts généraux de l’armée israélienne sont « dans sa ligne de mire. Et ils confirment que les crimes de guerre faisant l’objet d’une enquête sont principalement liés à l’obstruction par « Israël » de l’approvisionnement alimentaire des civils à Gaza, selon The Economist.
The Economist a cité un responsable israélien disant qu’il ne savait pas avec certitude si les mandats d’arrêt étaient « imminents », mais ce qui est certain c’est que Netanyahu « croit qu’ils le sont » et il est dans un « état de panique ».
Le magazine suggère que Netanyahu était préoccupé, depuis plusieurs semaines, par la menace potentielle de la Cour internationale, car pendant cette période, il « a agi contrairement à la politique israélienne concernant l’approvisionnement en aide à Gaza et a reporté une attaque prévue contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et il a également accepté davantage la trêve avec le mouvement Hamas ».
Dans ce contexte, le magazine a constaté que le contrôle de Netanyahu sur les événements à Gaza et les questions connexes est « de moins en moins efficace ». Au lieu de cela, il est » guidé par la menace et l’urgence de ses alliés et de ses ennemis ».
Il a été rapporté que l’aile la plus pragmatique du gouvernement de Netanyahu, dirigée par Benny Gantz, menacerait le Premier ministre de retirer son soutien si « Israël » n’acceptait pas l’accord. D’un autre côté, Netanyahu craint l’extrême droite, à tel point que perdre son soutien entraînerait la chute de son gouvernement, mais accepter ses demandes aggraverait sa situation par rapport à La Haye.
Selon The Economist, Netanyahu estime que l’administration américaine a de l’influence au sein de la Cour pénale internationale et espère que l’opinion de son procureur changera, peut-être sous la pression américaine, mais Netanyahu « s’inquiète du fait que ses alliés soient heureux de le laisser dans l’inquiétude « .
Source: Médias