Le directeur du bureau présidentiel iranien a révélé les derniers moments qui ont précédé le crash de l’hélicoptère du président iranien défunt Ebrahim Raïssi et de ses compagnons.
Dans un entretien avec la télévision d’état iranienne, rapporté par l’agence iranienne Tasnim News, Gholam Hussein al-Ismaïli a indiqué qu’il se trouvait à bord de l’un des deux hélicoptères de l’escorte de l’hélicoptère présidentiel.
« Le voyage a été réalisé à partir du bas du barrage en direction de Tabriz. Le temps était clair et limpide. Nous n’avions aucune prévision pour un phénomène climatique spéciale », a-t-il assuré.
Et de poursuivre : « Entre une demi-heure et 35 minutes après, et dans la région proche de la mine de cuivre Songon, dans la vallée située aux confins et qui avait été choisie pour le trajet de l’hélicoptère, une flaque nuageuse s’est étalée comme une table dans le désert. Oui, nous l’avons vue alors qu’il n’y avait aucune prévision de brouillard. L’atmosphère aurait pu être brumeux au bas de la vallée mais le temps était clair ».
Selon Ismaïli, à la vue de cette brume, le pilote de l’hélicoptère présidentiel Taher Moustafaoui a ordonné de s’élever au-dessus des nuages et de poursuivre le trajet par-dessus.
« Nous étions dans l’appareil numéro trois. Celui du président était au milieu… Après 30 secondes, le pilote de notre hélicoptère s’est rendu compte que l’appareil présidentiel n’était pas avec nous. Les circonstances auparavant étaient très naturelles et normales. Nous n’avions rencontré aucune difficulté. Dans certains voyages précédents, des vibrations pouvaient survenir parfois mais pendant ce trajet, tout était normal. Il n’y avait pas de nuages par-dessous, nous pouvions voir la rangée de collines et à proximité la mine de cuivre Songon. Mais comme l’appareil n’était plus entre nous, notre pilote a fait demi-tour ».
Selon Ismaïli, le pilote avait supposé que l’appareil aurait pu faire un atterrissage forcé parce que personne ne répondait aux appels via le système de communication sans fil. Il a fait plusieurs survols de la région sans rien voir à cause du brouillard. Lui et le pilote du second appareil ont alors eu posé leur appareil à proximité de la mine de cuivre. Il rapporte que les montagnes étaient couvertes par un grand nuage et que toutes les tentatives de contacts avec les potables des passagers de l’hélicoptère présidentiel se sont soldés par un échec.
Le directeur du bureau présidentiel a aussi évoqué le contact réalisé avec le portable du pilote Moustafaoui, à leur grande surprise, c’est le représentant du guide suprème dans le gouvernorat de Tabriz Sayed Al-Hachem qui a répondu. Il était encore vivant.
« J’ai demandé à Sayed Al-Hachem s’il pouvait nous fournir une localisation et une information pour que l’on vienne le chercher. Il a dit qu’il était sous les arbres et ne voyait aucun de ses compagnons. Il disait qu’il était seul et ne sait pas ce qui s’est passé et qu’il n’y a rien autour de lui ».
Ismaili a assuré avoir parlé trois ou quatre fois avec Sayed Al-Hachem, tandis que d’autres collègues étaient restés en contact avec lui, pendant 3 à 4 heures après l’accident pour pouvoir le localier. Mais ses réponses n’étaient pas cohérentes. Il se sentait mal. Il n’a pu être retrouvé qu’après la dissipation du brouillard. Il avait succombé.
Ismaili a conclu son intervention en disant : « Nous avons appris plus tard que les passagers de l’hélicoptère ont été tués sur le champ après l’incident ».
L’hélicoptère transportant le président Raïssi, le ministre des Affaires étrangères Hussein Amir-Abdollahian et leurs six compagnons s’est écrasé dimanche dans l’après-midi alors qu’il se dirigeait vers Tabriz, chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan orientale.
Ils avaient participé à l’inauguration d’un projet de barrage commun avec l’Azerbaïdjan occidentale, sur le fleuve Aras en présence du président azerbaïdjanais Ilham Aliev.
Source: Divers