Des accrochages intermittents se déroulent dans les zones frontalières entre le Liban et la Syrie depuis que les forces de l’administration militaire du régime en place à Damas ont lancé une attaque contre un village syrien frontalier avec le Liban où résident de longue date des fils de tribus libanaises.
Le village en question, Hawiq, situé dans la province de Homs en face de celle de Baalbek-Hermel au nord-est du Liban avait été le théatre d’escarmouches depuis la chute du régime d’Assad. Un accord préliminaire avait été conclu il y a une dizaine de jours entre les tribus libanaises résidentes des Jaafar et Zaayter et des représentants de la nouvelle administration syrienne.
Mais dans la nuit de mercredi à Jeudi, les forces de Hayat Tahrir al-Cham (ex- front al-Nosra) ont ouvert le feu sur ce village depuis les deux localités Hite et Aaqrabiya. Les tribus ont riposté depuis Hawiq, Jermache et Balouza. Un combattant syrien a péri et deux autres ont été blessés et capturés. Par la suite, HTC a enlevé 18 habitants du village Hawiq, dont le maire ainsi que 16 femmes et enfants.
بلدة حاويك بلدة سورية تقع بين الحدود اللبنانية والسورية من جهة الهرمل يقطنها لبنانيون منذ أكثر من ٤٠ سنة ومختارها لبناني من آل زعيتر pic.twitter.com/n4lNR3FUrv
— مصدر مسؤول (@fouadkhreiss) February 6, 2025
Jeudi, les contacts via la Croix-Rouge libanaise ont permis leur libération en échange du cadavre du combattant tué et des deux blessés.
Ce vendredi, les accrochages se sont renouvelés. Un drone de HTC a explosé au-dessus de Jermache qui est un village libanais situé à la frontière avec la Syrie tandis que deux projectiles tirés depuis al-Qousseir explosaient dans les faubourgs de la localité libanaise al-Kowakh au nord du district du Hermel.
L’armée libanaise a envoyé des renforts vers le Hermel pour empêcher l’infiltration d’éléments syriens et prendre le contrôle de la situation.